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Communiqué

Antennes de paix, après 15 ans…

Après avoir célébré 15 années d’engagement en janvier 2023, l’organisme Antennes de paix cesse officiellement ses activités. L’organisme s’est particulièrement fait connaître au travers de ses initiatives destinées à promouvoir une culture de paix, dans la solidarité et le respect des différences.

L’ORGANISME ANTENNES DE PAIX
CESSE D’EXISTER

MAIS LE SITE WEB RESTE ACTIF!

La fin de l’organisme ne signifie pas la suppression de nos efforts pour contribuer à une paix juste et durable.

Notre site web www.antennesdepaix.org, créé en 2014, demeure actif et ouvert aux consultations publiques. On y trouve des articles et des dossiers, des illustrations originales sur la nonviolence et la paix, ainsi que des ateliers offerts antérieurement par Antennes de paix.

La fermeture de l’organisme résulte de la décision unanime des membres prise en assemblée générale spéciale le 17 novembre 2022. Une demande de dissolution de la corporation a été adressée au Registraire des entreprises et sera effective d’ici la fin de l’année 2023.

L’aspiration à la paix, présente au cœur de tant de personnes et de peuples, fera toujours surgir des acteurs de paix et de réconciliation. En développant un partenariat avec le Prix du Public pour la Paix www.prixpublicpaix.org, Antennes de paix aura contribué à faire connaître plusieurs de ces personnes et groupes, ainsi que les défis relevés avec courage et créativité.

Depuis sa création, les réalisations d’Antennes de paix peuvent se résumer en trois temps majeurs :

De 2007 à 2012 : Fondation d’Antennes de paix en lien avec PAX CHRISTI INTERNATIONAL (PCI) et les Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil de Montréal (SBC). Dans les premières années, Antennes de paix a mis en œuvre des initiatives spontanées selon les intérêts des membres.

2014 : Promotion de la culture de la paix à l’heure des médias sociaux – Un virage numérique des « 24 heures pour la paix dans le monde » et le lancement de l’initiative en ligne du « Prix du Public pour la Paix » (PPP), en collaboration avec VOIX ET COULEURS NOUVEAUX MÉDIAS.

De 2018 à 2022 : Ce fut la consolidation du travail et de l’organisation pour promouvoir la culture de la paix en solidarité avec des initiatives à teinte écologique. C’est dans cette période qu’une coordonnatrice a été embauchée et que le partenariat avec le PPP a été très actif.

Le vif souvenir de ces 15 ans d’engagement nous amène à exprimer toute notre reconnaissance à nos partenaires pour tout le soutien qu’ils ont accordé à Antennes de paix depuis sa création.

Pour un aperçu des activités antérieures de l’organisme Antennes de paix, consulter la page :
https://antennesdepaix.org/a-propos-3/

Le site des Antennes de paix est animé par des volontaires sensibles aux défis sociaux et environnementaux, résolus à enraciner le vivre ensemble dans le respect mutuel, la tolérance, la justice et la paix entre les peuples.

Toute personne animée par les mêmes valeurs peut proposer des articles à publier sur le site.

Contact :

antennesdepaix@gmail.com

Merci à tous ceux et celles qui veillent et agissent pour que le droit à la paix devienne réalité partout sur la planète!

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Affirmer la paix

Hiroshima, parlons-en!

Quand revient au calendrier le 6 août, le jour le plus sombre et destructeur du XXe siècle, John se souvient de l’inquiétude qu’il a éprouvée au retour de l’école en guettant des signes du déclenchement des missiles russes à Cuba dans le ciel. On était au début des années 1960. Il ignorait tout de ce qu’il apprendrait plus tard du bombardement de Hiroshima et Nagasaki. Il ignorait aussi qu’il vivait dans un état américain offrant de bons emplois dans des entreprises qui fabriquent des armes nucléaires.

En visitant le Japon, John a compris qu’il avait eu de la chance de rentrer chez lui, d’y retrouver une famille et une maison, un abri paisible que les enfants de Hiroshima courant à toute haleine dans les éclairs de feu n’avaient pas même atteint. Au fur et à mesure qu’il a poursuivi ses recherches et pris conscience de l’horreur de la bombe larguée au matin du 6 août 1945, il a enfin saisi le rôle que son pays a joué dans la fabrication de cet engin de mort. Comme nous-mêmes en 2023, sans avoir couru au grand écran voir le film américain Oppenheimer, nous savons que des scientifiques de plusieurs pays, dont le Canada, ont pris part à ce jeu du qui-perd-gagne. Mais nous n’en parlons pas, ou si peu.

Si nous voulons que cessent les menaces du recours aux armes nucléaires, si nous avons à cœur le sort de l’humanité et de l’environnement, si nous sommes assez lucides pour entrevoir les risques énormes de l’usage du nucléaire sur les personnes et l’environnement, pouvons-nous au moins entreprendre la conversation? Une conversation à voix basse en premier, un lieu pour avouer notre peu de souci pour ces questions complexes qu’on préfère laisser aux experts; un lieu pour nous dire tout de suite que le fait de vivre une telle interdépendance entre les économies de la planète impose une course contre la montre si nous voulons continuer à vivre dans une société assez juste pour qu’y règne une paix durable.

Si notre génération ne le fait pas, qui le fera? et quand?

C’est le choix que fait une jeune Canadienne de la génération Z, Kasha Sequoia Slavneri.

Engagée dans la réalisation d’un second documentaire, elle devient le porte-voix respecté et passionné de toute une jeunesse inquiète de l’interconnection entre les armes nucléaires, les changements climatiques et la paix. Kasha veut susciter un mouvement qui relie l’état de la planète à une perspective de paix. Le refus du discours qui tolère l’emploi des armes nucléaires en fera partie.

C’est d’ailleurs un groupe engagé depuis longtemps pour l’élimination des armes nucléaires, basé à Toronto, qui invite Kasha à prendre la parole le dimanche 6 août 2023 à un événement publicii. On peut espérer que ses convictions affirmées déclenchent et alimentent la conversation si nécessaire en ce temps de grande tension entre des puissances qui possèdent et continuent de développer les armes nucléaires.

À l’échelle des nations, n’est-il pas urgent de rétablir les indispensables conversations? Il y a place pour l’espoir d’un règlement à terme même si des intérêts en cause s’ingénient à les repousser le plus possible.

Avant de larguer la bombe sur Hiroshima, les États-Unis avaient appris que l’empereur du Japon se préparait à terminer la guerre. On l’a lancée quand même pour démontrer qui possédait l’arsenal le plus sophistiqué. Comme nous apprendrons sans doute un jour que le conflit russo-ukrainien a perdu des occasions de trouver une solution parce que des intérêts en cause imposent leur agenda.

En terminant, je dois vous dire que John est devenu un leader religieux inspirant. Il a publié en 2022 une lettre à la fois poétique et extrêmement bien documentée qui fera date : il invite ses concitoyens à entreprendre une conversation au New Mexico et dans tout le pays, dans un esprit de paix, pour partager réflexions, préoccupations et prières afin d’« arrêter de construire de telles armes, de désarmer notre pays et le monde entier, et de mettre le cap sur un avenir qui ne connaîtra ni la peur ni la menace terrifiante des armes nucléaires »iii.

Gisèle Turcot

i En savoir plus sur le film 1.5 Degrees of Peace, de Kasha Sequoia Slavner (Canada) : https://www.youtube.com/watch?v=IQWv1xRdFPY

ii C’est l’initiative du Hiroshima-Nagasaki Day Coalition (HNDC). Voir l’affiche et le lien zoom : http://hiroshimadaycoalition.ca/

iii Living in the Light of Christ’s Peace. A Conversation Toward Nuclear Disarmament. A Pastoral Letter by Most Reverend John C. Wester, Archbishop of Santa Fe, January 11, 2022, 52 p. 220111_ABW_Pastoral_Letter_LivingintheLightofChristsPeace_Official_Reduced.pdf

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Prise de parole pour la paix

Lever le drapeau blanc des deux côtés

Est-il possible de soulever le drapeau blanc des deux côtés du mur et de négocier pour la paix?

Être pacifiste ne signifie pas se boucher les oreilles pour ne pas entendre les cris au cœur des drames causés par les séquelles de la violence, mais se tenir debout, le regard tourné vers l’avenir, pour chercher des solutions visant à déconstruire les mécanismes de la violence, comme l’a fait Gandhi en Afrique du Sud et bien sûr en Inde. Ce n’est ni passivité ni naïveté, mais une conception sensée des rapports entre les peuples et entre voisins, voire entre frères sémites.

André Jacob, artiste pour la paix, professeur retraité de travail social, écrivain et militant pour les droits humains, nous livre une analyse approfondie de la violence structurelle dont se nourrissent les dynamiques conflictuelles.

La violence structurelle comme carburant du conflit

Le 16 mai, lors d’une rencontre au sommet à l’ONU, un appel du Secrétaire général, Antonio Guterres, est resté sans suite, même s’il a réaffirmé que seule une solution politique durable mènera à une paix durable. Il a également renouvelé son engagement, notamment par le biais du Quatuor pour le Moyen-Orient, à aider les Palestiniens et les Israéliens à résoudre le conflit sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies, du droit international et des accords bilatérauxi. Lettre morte. Les États-Unis refusent de questionner Israël, leur « grand ami », répétait Donald Trump. Le gouvernement de Benjamin Netanyahou, avec le Likoud, parti de la droite israélienne, poursuit donc une politique basée sur sa culture de la guerre. La violence structurelle est devenue le levier de la justification de tous les abus sans égards aux droits palestiniens : conquête de nouveaux territoires, évictions et colonisation forcée, violences sociales et économiques (particulièrement en ce qui a trait au droit du travail, éducation, etc.).

Les belligérants, tant en Israël que du côté du Hamas, justifient les interventions armées par leur logique défensive et érigent la violence comme une idée directrice selon une sorte de morale tordue du droit à la défense absolue. Refrain connu. D’une manière simpliste, l’ennemi réel ou inventé devient toujours celui qui a provoqué et initié les hostilités; la stratégie sous-jacente consiste à faire croire qu’il est impossible de faire autrement, comme s’il s’agissait d’une chicane de gamins.

La logique guerrière permet de justifier la loi du plus fort.

Un tel raisonnement glorifie l’armée. En effet, être soldat procure une certaine reconnaissance et un statut social. Les héros violents ont toujours raison… comme dans les films hollywoodiens. Dans les pays où le militarisme est fortement implanté, il symbolise le patriotisme et à l’esprit de domination violente basée sur la force de frappe des armes monstrueuses. Les États-Unis et Israël en fournissent des exemples éloquents chaque jour; d’une certaine façon, cet être-violence permet de banaliser et d’accepter implicitement les conséquences funestes des luttes armées.

Il s’agit d’une perversion des rapports entre les protagonistes du grand jeu d’un conflit. On demande souvent pourquoi la majorité d’une population en arrive à s’identifier aux porteurs de violence et à l’accepter d’une façon béate, pensons au nazisme, par exemple. Comme dans les sports, les supporters s’identifient à leur équipe imaginée la plus puissante; par procuration, ils se perçoivent comme faisant partie du clan des dominants et des gagnants. Le langage même trahit ce phénomène d’identification : on a gagné… On leur a donné une bonne leçon… En politique, on observe des réactions similaires; par mimétisme et grégarisme, les gens acceptent les règles imposées par les plus forts, ceux qui donnent l’impression d’être du côté des gagnants. Le patriotisme exacerbé des Américains et leur culte des armes illustrent bien ce type de mouvement de masse. Ces considérations permettent d’expliquer en partie le soutien à l’utilisation de la violence et de la guerre par une bonne partie des Israéliens.

Du côté palestinien, le Hamas ne fait pas dans la dentelle non plus. D’une certaine façon, ce mouvement islamiste impose aussi sa vision militariste et place constamment la population sous le risque des réactions israéliennes outrancières. Les véritables enjeux qui sous-tendent les combats armés en cours se fondent sur l’occupation violente du territoire et la colonisation systématique par Israël; aucune solution ne deviendra possible dans revenir à des accords de paix par des négociations diplomatiques et pacifiques de bonne foi. Le feu des canons ne fait qu’exacerber les tensions et empêcher de telles négociations.

La culture de la paix doit s’imposer.

En opposition à ce vent d’acceptation de la violence et du silence des pays qui se situent du bon côté de l’histoire, celle des dominants et des tenants de la justification de la violence, la voix de la paix doit se faire entendre. La résignation aux diktats de la violence qui se limitent à considérer les rapports de force sur le plan politique comme la seule forme de normalité peut et doit changer. Il est temps de s’ouvrir les yeux, de dénoncer, de s’engager et de faire pression sur nos gouvernements pour construire des alternatives pacifiques et nécessaires basées sur les principes d’une culture de la paix.

Être pacifiste ne signifie pas se boucher les oreilles pour ne pas entendre les cris au cœur des drames causés par les séquelles de la violence, mais se tenir debout, le regard tourné vers l’avenir, pour chercher des solutions visant à déconstruire les mécanismes de la violence, comme l’a fait Gandhi en Afrique du Sud et bien sûr en Inde. Ce n’est ni passivité ni naïveté, mais une conception sensée des rapports entre les peuples et entre voisins, voire entre frères sémites. Dominique Boisvert, dans son livre Nonviolence (ÉcoSociété, 2017), parle de la nonviolence en un mot pour désigner « cette attitude globale de bienveillance tant à l’égard des autres humains que de la création tout entière. Une attitude faite de respect profond, d’ouverture et de gratitude, qui cherche à construire ensemble sans dominer ni exploiter. »

Est-il possible de soulever le drapeau blanc des deux côtés du mur et de négocier pour la paix?

i https://news.un.org/fr/story/2021/05/1095972

Cet article a également été publié dans Le Devoir et sur le site des Artistes pour la Paix.

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Ateliers de formation Non-violence

Atelier en ligne sur l’affiche et article sur la nonviolence d’André Jacob

Antennes de paix offre (à nouveau) une rencontre-partage sur l’AFFICHE comme moyen de communication adapté pour rejoindre un public cible.

Un atelier gratuit offert en ligne
le jeudi 6 mai 2021 en après-midi, de 14 h à 16 h

Formule de partage et d’entraide collaborative en présence d’un professionnel. Ensemble, les participant.e.s échangent leurs commentaires et questions. Chacun.e prévoit un partage d’écran avec une sélection de projets déjà réalisés ou en cours. Survol de logiciels pertinents.

Inscription et renseignements: antennesdepaix@gmail.com
par téléphone: 514-578-0095

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Un nouvel article d’André Jacob

La violence est un fléau répandu comme les tiques qui attaquent sournoisement et se collent à leur victime pour les tuer à petit feu. La violence systémique véhiculée dans les médias et les réseaux sociaux reste trop souvent banalisée parmi des faits divers comme la lutte pour sauver des chevreuils, les accidents routiers ou les scandales de corruption.

Sans une attention particulière et approfondie de sa présence partout au quotidien, elle finit par habiter beaucoup d’esprits prédisposés à entendre les voix intérieures de leur malaise psychosocial ou émotionnel, de leur égocentrisme ou de leur sentiment de supériorité. Les événements se font trop nombreux pour que nous les taisions. Actuellement, la violence à l’égard des femmes occupe beaucoup de place dans l’opinion publique, ce avec raison, car elle s’exerce sous la main d’individus certes, mais elle naît d’abord et avant tout dans un ordre systémique.

Lire la suite du texte qu’André Jacob a écrit à l’occasion de la Journée internationale de la femme :
https://antennesdepaix.org/journee-de-la-femme-et-de-la-nonviolence/

André Jacob, professeur retraité de travail social, écrivain et militant pour la paix et les droits humains, est un artiste engagé contre le racisme et les discriminations envers les personnes migrantes ainsi que dans l’établissement de relations justes avec les peuples autochtones.

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Liban

Beyrouth – Appel à la vie au cœur de la détresse

Nous vous partageons cette semaine l’émouvant témoignage d’une jeune sœur libanaise plongée dans le chaos et l’inquiétude à la suite de la double explosion qui a ravagé le port de Beyrouth en 2020.

Ce témoignage nous est rapporté par une Québecoise, Yolande Frappier, à qui la jeune sœur libanaise a téléphoné alors que celle-ci assistait impuissante à ce drame qui a fait plus de 5000 blessés et des centaines de milliers de sans-abri.

En quelques mots, ce sont toutes les questions de l’impuissance devant l’extrême détresse qui ressortent. Et aussi les dimensions de l’écoute, de la foi et de la prière alors que sévissent la stupeur, le découragement et la désespérance devant l’ampleur du drame.

Comme en témoignent les jeunes rencontrés dans le quartier qui « ont du mal à retenir leur désespérance devant l’insouciance des dirigeants, leur désarroi devant les ruines de la ville, leur colère vive devant la destruction de leur école. »

C’est au  cœur de ces drames que chaque personne est confrontée à ce choix entre l’effondrement et l’affirmation d’une humanité et d’une raison d’être plus forte que l’adversité. Dans ce cas-ci, un geste signifiant posé par ces jeunes croyants a été de déposer un Ostensoir sur les décombres de l’explosion.

Illustration d’après une photo de Jean-Marie Sleiman

En lire plus dans l’article :
https://antennesdepaix.org/lappel-a-la-vie/

Pour nous, au-delà du contexte, de la culture ou des croyances, ce qui importe c’est cette force de vérité, d’espérance et de résilience qui ressort de tels témoignages. Ceux-ci peuvent-ils contribuer à nous guérir de tendances sociales de plus en plus dominées par l’individualisme, l’indifférence et même le cynisme? Nous l’espérons. Ce pourquoi aux Antennes de paix, nous restons à l’écoute et désirons accorder leur pleine valeur à ces simples témoignages de cœur.

Pour ce faire, nous continuons à chercher des correspondants, de toutes les nationalités, âges et cultures!

Vous êtes témoins d’événements
que vous avez l’élan de partager?
N’hésitez pas à nous écrire au 
:
antennesdepaix@gmail.com

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Enfants réfugiés Pandémie

Qu’es-tu devenu?

Qu’es-tu devenu?
Toi l’enfant que j’ai aperçu
aux frontières du désert.

J’ai entendu ton appel
dans le silence brûlant.


Ton regard a traversé mon cœur
et je ne peux plus t’oublier.

Pourquoi cette clôture qui nous sépare
et m’empêche de t’accueillir?

Et surtout,
d’où nous viennent ces nouvelles brumes tenaces
qui font que je ne te vois plus?
comme si tu n’existais plus…

Aux Antennes de paix, nous tentons modestement de rester à l’écoute, autant des détresses marginalisées ou oubliées que des petites initiatives d’entraide, de solidarité et de paix.

Nos « antennes intérieures » sont avant tournées vers la personne, au-delà de toute forme de frontière, peu importe la distance, peu importe l’appartenance à tel pays, ethnie ou culture.

Cependant, en ce moment, le « signal » de la présence devient de plus en plus faible, et nous avons de la difficulté à le capter. Pourquoi? Sans doute avant tout en raison des « interférences ».

Depuis l’arrivée d’un minuscule virus qui vient d’une certaine façon révéler un mal-être plus profond.

Dès que nos habitudes de vie et nos mécanismes de protection individuels ont été ébranlés par ce nouveau danger, nos sirènes d’urgence ont été activées.

Et nous ne pouvons que le reconnaître, nos organes d’information se sont ajustés à ces nouvelles priorités collectives. Depuis un an, les médias diffusent une profusion exceptionnelle de nouvelles destinées à se renseigner à et se mobiliser pour se protéger de ce nouveau virus.

Il en résulte une forme d’occultation ou de mise de côté de tout ce qui s’écarte de ce point focal.

Les grandes urgences humanitaires causées par les conflits armés, l’extrême pauvreté et la détérioration de l’environnement, pour ne citer que celles-là, n’ont pas diminué, au contraire. Et pourtant elles ont été voilées par le bruit assourdissant des sirènes de la pandémie.

Ce n’est pas nouveau, cette tendance à reléguer en dernier ce qui ne nous concerne pas directement existait déjà bien avant la pandémie. Celle-ci n’a fait qu’exacerber un penchant marqué de notre culture individualiste : celui de s’occuper prioritairement de nous-mêmes, de notre propre bien-être.

Les murs et les barbelés qui, à nos frontières, sont censés nous « protéger » de l’étranger, s’érigent sans doute en tout premier dans le regard que nous posons sur l’autre.

Et il semble que la façon la plus efficace d’ignorer la réalité de l’autre soit encore de l’enfermer dans un concept abstrait, comme par exemple une statistique. Pourquoi? Peut-être parce qu’une statistique, comme une évaluation, une étiquette ou un jugement n’a pas véritablement de visage ou de corps. C’est une représentation désincarnée qui, même si elle s’affiche comme étant véridique, se substitue insidieusement à la réalité de la présence.

Après un an de pandémie, toute personne informée sait très bien que les grandes détresses de l’humanité n’ont pas disparu. Les statistiques sont là pour le confirmer. Sauf que ces détresses ont en quelque sorte été relativisées, voilées et embrumées, nous donnant l’illusion d’être moins urgentes.

Sans images, sans témoignages qui incarnent ces détresses, il n’y a pas de « rencontre » de l’autre, et le cœur ne s’ouvre pas.

D’ailleurs, c’est souvent à la suite d’une seule image donnant visage et corps à une détresse spécifique que l’opinion publique commence à sortir de son indifférence et à s’émouvoir d’une situation.

Aux Antennes de la paix, nous désirons explorer plus profondément l’apport de l’image et du témoignage pour percer les murs de la marginalisation, de l’exclusion et de l’oubli.

Si vous avez des images et des témoignages de personnes qui vous ont touchés, n’hésitez pas à nous les envoyer au :

antennesdepaix@gmail.com

C’est ensemble qu’il devient possible de dessiner un portrait plus juste et aimant de notre humanité!

Jean-Emmanuel

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Journée internationale des femmes

À nos tisserandes de paix!

La langue française a le don de nous offrir un présent inestimable : les mots féminins.

Il n’est pas anodin que les mots paix, écoute, ouverture, compassion, entraide, inclusion, communauté, conciliation, justice, résolution ( des conflits), protection, sensibilisation, éducation et reconnaissance soient tous des mots féminins.

Dans l’équipe du Prix du Public de Paix (PPP), ce sont les mots que nous utilisons le plus souvent pour qualifier les initiatives de paix qui nous sont proposées.

L’édification de la paix, en mode féminin, s’avère souvent être une œuvre de patience qui travaille en profondeur nos façons de penser et d’agir. À l’inverse des rapport de force et de pouvoir auquel le monde politique nous a habitué. L’un n’empêchant pas l’autre.

Dans les premières années du PPP, nous avions spontanément utilisé le terme « Tisserande de paix » pour désigner le mode d’action de ces artisanes de paix qui sans relâche tissent et retissent des liens, malgré tous tes dangers et l’adversité qu’elles rencontrent.

Elles manifestent cette qualité profonde de se mettre en mode d’écoute, acceptant la vulnérabilité de leur position, et de réconcilier en elles les points de vue antagonistes, évitant les pièges des façons de faire plus réactives et musclées qui mènent aux confrontations.

Pour nous, il est vital que l’action essentielle des femmes pour aboutir à une paix sociale plus profonde et durable dans notre humanité soit de plus en plus reconnue.

Nous désirons, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, rendre hommage à ces nombreuses artisanes de paix que nous avons découvertes au fil des années au Prix du Public pour la Paix.

En voici quelques unes :

KHAIRATUL SAIDU, du Nigeria, une jeune activiste qui milite pour les droits des prisonniers injustement incarcérés. Âgée de 17 ans au moment de sa nomination, elle anime un forum en ligne pour que les jeunes partagent leurs idées sur la paix.

CORALINE PARMENTIER , pianiste française originaire d’Afrique, 21 ans lors de sa nomination, se familiarise avec des musiques du Moyen-Orient et du Maghreb afin d’offrir des concerts pour rapprocher les peuples et les cultures.

Au Mexique, MARIA DEL CARMEN FUENTES QUESADA a consacré 60 ans de sa vie aux plus pauvres afin qu’ils puissent accéder à une vie digne, dans la tolérance, la compassion, la solidarité, l’entraide et l’inclusion sociale, entre autres en créant pour les jeunes des ateliers d’apprentissage d’un métier.

En Argentine, INÉS PALOMEQUE s’est distinguée comme éducatrice dédiée à la prévention de la violence chez les enfants et les jeunes ainsi qu’à la mise en place d’initiatives pacifistes et solidaires qui contribuent à établir une culture de la paix. 

NILANJANA SANYAL, artiste engagée au Pakistan, voit la paix comme le fruit de la justice sociale. Elle y contribue par sa réflexion sur des enjeux actuels et futurs du développement durable et inclusif pour les populations rurales, les pauvres, les défavorisés, les personnes handicapées physiques, et elle se préoccupe de l’avenir des filles.

Au Pakistan, MIRAJ BIBI est une enseignante reconnue pour son dévouement et sa détermination à promouvoir sans relâche l’éducation des femmes et des enfants défavorisés au-delà des préjugés sociaux et culturels, devenant un symbole de l’engagement social au service de plus démunis.

MARIE DENNIS, des États-Unis, icône respectée des mouvements de paix et de réconciliation à l’échelle internationale, réunit compassion, art du plaidoyer et sagesse spirituelle dans le dialogue interculturel et interreligieux, indispensable à la paix mondiale.

ANTOINETTE LAYOUN, enseignante de yoga au Québec (Canada), a tiré de son expérience d’enfant-soldat au Liban la force d’aimer et l’art d’accompagner les gens sur le chemin de la paix. Elle reçut le prix de la catégorie « Artisane et tisserande de paix sociale et intérieure ».

MABEL KATZ, animatrice et conférencière américaine née en Argentine, met en valeur une dynamique de paix inspirée d’une approche spirituelle hawaïenne.

SUZANNE LOISELLE , désignée « Artisane et militante sociale de solidarité, justice et paix », affirme dans sa personne et son action qu’il n’y a pas de paix sans justice, pas de solidarité sans analyse. Directrice de l’Entraide missionnaire pendant 30 ans, elle milite pour la justice et la paix entre pays du Sud et du Nord à partir du Québec.

MARIE-MARCELLE DESMARAIS, directrice de l’Institut de formation humaine intégrale de Montréal (IFHIM) et instigatrice du programme de formation des « Bâtisseurs de ponts de paix » actifs sur plusieurs continents.

Ne manquez pas de découvrir les artisanes de paix de la septième édition du PPP. À commencer par ARJUMAND ZAIDI, éducatrice et travailleuse sociale honorée pour son leadership qui veut former les jeunes à défendre les valeurs de tolérance, harmonie et paix. Nous venons de mettre son profil en ligne.

Des finalistes de la République démocratique du Congo et l’inde suivront bientôt, nous vous invitons à appuyer généreusement leur nomination.

Les artisanes de paix sont très nombreuses dans le monde, il nous appartient de contribuer à faire en sorte qu’elles soient davantage reconnues et estimées.

L’équipe (largement féminine),
du Prix du Public pour la Paix

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Artistes messagers de paix

Avant toi, je ne voyais rien…

Touché…

…par l’hommage du chanteur français Vianney à son ami sans-abri Karim!

Toutes les personnes qui ont vécu ce lien d’amitié profonde avec une personne vivant une toute autre condition que la leur se reconnaîtront!

Oui, la relation à l’autre, au-delà de la différence et de tout jugement, nous ouvre le cœur et les yeux! Peu importe que cette différence soit amenée par un vécu de la rue, un handicap, une déficience intellectuelle, une maladie, le fait de venir d’un autre pays ou par toute autre condition entraînant une marginalisation.

Quelques extraits de la chanson résument tout en quelques mots:

Avant toi J’avais pas d’horizon
J’avais l’cœur en carton
Je ne voyais que moi

… J’étais qu’un demi moi
Avant toi

Et demain Je referai le chemin
Mes pas juste à côté des tiens
S’il n’y a que du cœur qu’on voit bien
Avant toi je ne voyais rien

La chanson de Vianney est finement ciselée, toute en nuances sensibles et délicates, rien de lourd, rien de moralisateur.

Vianney, comme d’autres artistes, nous démontre à nouveau que la création artistique contribue à éveiller les cœurs, à attendrir le regard porté sur l’autre, à pétrir la conscience en douceur.

Vianney confie à propos de son ami Karim :
« C’est un copain de la rue. On est très proches.
Il m’a apporté énormément. Je veux le remercier, dire que les gens que l’on ne regarde pas, ils ont des trésors en eux. » 

Vianney a eté touché par la soif de liberté peu commune de Karim :
« Il ne veut pas de téléphone, de papiers, d’adresse ni d’argent. Quand on a voulu l’aider financièrement, ça le blessait, il refusait. »

Visionner le clip officiel dans lequel Karim joue son propre rôle. (Mis en ligne sur YouTube en septembre dernier et déjà plus de deux millions et demi de vues! )

Merci pour ça, extrait du nouvel album « N’attendons pas »
https://lnk.to/VianneyNTDPalbum
Sur Instagram : https://www.instagram.com/vianneymusique
Sur Facebook : https://www.facebook.com/vianneymusique
Sur Twitter : http://twitter.com/VianneyMusique


Aux Antennes de paix, nos « antennes de cœur » sont tournées vers tout ce qui peut contribuer à offrir un regard plus tendre à notre humanité dans toutes ses dimensions. Merci à Vianney et Karim pour la chanson « Merci pour ça », généreux fruit de leur amitié!

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Hommage à un photojournaliste Migrants

Entre naufrage et sauvetage


Illustration inspirée d’un portrait de migrant du photojournaliste César Dezfuli

Nous sommes en Méditerranée.

Une embarcation chargée de migrants est à la dérive. Sur le navire qui se porte à sa rescousse se trouve un photojournaliste, César Dezfuli.

Au lieu de couvrir le drame collectif qui se déroule devant lui, César décide de passer deux minutes avec chacun des rescapés et de prendre des photos de chacun d’entre-eux, tels qu’ils sont, avec pour unique arrière-plan la mer qui s’étend jusqu’à l’horizon. Toujours en prenant bien soin de consigner précieusement leur nom.

C’est ce qu’on pourrait appeler un journalisme de cœur, beaucoup plus attentif à la personne qu’à l’aspect médiatique de l’événement. Les médias se préoccupant habituellement plus souvent du sensationnalisme de la situation ou du décompte du nombres de victimes.

Ce que César a réussi à capter, au travers de son appareil photo, c’est la présence de chacun face à l’inconnu, dans cette extrême vulnérabilité d’avoir tout quitté, d’avoir tout perdu, et de ne pas savoir de quoi sera fait demain.

Entre naufrage et sauvetage…

La présente pandémie nous rappelle que nous sommes un peu toutes et tous migrantes et migrants face à l’inconnu, tant il s’avère que l’ensemble de l’humanité vit en ce moment une traversée houleuse dont on ne peut prédire l’issue. Au moins, peut-être prenons-nous un peu plus conscience que nous sommes toutes et tous dans le même bateau.

Une chose reste profondément signifiante, au-delà du portrait global que l’on peut tenter de se faire à grand renfort de statistiques : la rencontre avec la personne.

C’est ce à quoi César nous convie au travers de sa série de photos de migrants.

Nous vous invitons également à une série de rencontres avec des personnes au travers des nouvelles orientations des Antennes de paix. Entre autres en publiant des « images-témoignages » afin de ne pas oublier les personnes les plus marginalisées, celles-ci étant de plus en plus absentes des couvertures médiatiques fortement mobilisées par la pandémie.

Nous désirons enfin, au travers de cette démarche, rendre hommage aux photojournalistes qui selon nous devraient être considérés comme offrant un service essentiel à notre présente humanité.

Pour visionner les photos de la série « Passengers » de César Dezfuli :
http://www.cesardezfuli.com/passengers

Au début, aucun média n’a voulu publier les portraits de migrants de César, jusqu’à ce qu’il remporte un concours. Lire l’histoire :
https://fr.canon.ch/pro/stories/cesar-dezfuli-migrants/

En apprendre plus sur le site de César :
http://www.cesardezfuli.co

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COVID-19 Journée internationale de la paix Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté

Des enjeux de paix en temps de COVID-19

19 septembre 2020 au parc Jarry, Montréal

Combien parmi nous avons pensé que la déstabilisation est nécessaire pour un changement profond? Combien parmi nous avons demandé dans quelle mesure cette déstabilisation peut être jugée excessive. Combien de fois nous avons porté un regard méfiant ou indifférent à l’itinérant que nous avons croisé dans notre chemin parce qu’on était tout simplement occupés ou fermés dans nos pensées? Mais nous sommes là où nous en sommes.

Tout à coup, un virus que nous ne voyons pas a chamboulé nos vies. Tranquillement, le goût de regarder les autres avec bienveillance et attention est devenu rare alors que des nouvelles formes de communication dans la vie quotidienne les ont rendus presque étrangers à nos yeux. Et nous voilà, terrifiés, loin les uns des autres.

Sortons de notre confort pour penser un petit moment à ceux qui sont malades et qui ne reçoivent pas d’aide, à tous ceux qui ne savent pas comment fonctionne le système de santé et ne connaissent pas la langue. Pensons à ceux qui doivent cesser de travailler immédiatement et qui n’ont rien pour faire face à la maladie, pauvres, malades et seuls. Pensons à la catastrophe que signifie pour nombreuses personnes la fermeture des certains services aux plus démunis : la population migrante.[i]

La folie, le désespoir, l’absurde viennent aussi avec la crise : le manque de produits dans les supermarchés fait partie de ce scénario scandaleux que nous avons vécu et que nous ne pouvions pas comprendre au début du confinement. De même, le racisme institutionnel a profité pour placer «chacun à sa place», Afro-descendante ou Latino, dans le travail de prise en charge des malades, tandis que les ouvriers agricoles étrangers ont continué à faire le travail qu’ils font depuis plus de quatre décennies sans même garantir leurs droits. Les pics de contagion sont de plus en plus présents dans les populations autochtones. Enfin, la pandémie affecte davantage les personnes les plus vulnérables socialement, dont les personnes à faible revenu. Ici même, c’est à Montréal-Nord que le virus a frappé le plus fort. Ce sont des choses que nous devons combattre, tout en essayant de survivre à une crise économique qui exacerbe de plus en plus les inégalités, tant au Nord qu’au Sud.

Les problèmes structuraux que la COVID a révélés : le néolibéralisme produit la pauvreté en concentrant la richesse et en s’accaparant les ressources naturelles qui appartenaient autrefois aux paysans et aux travailleurs. Aussi, des problèmes de démocratie, de participation citoyenne, de l’état de nos systèmes de santé et tous les problèmes économiques. Ce sont les compressions imposées aux systèmes de soins de santé par l’austérité qui nous ont rendus extrêmement vulnérables au coronavirus, ainsi que l’affaiblissement du programme d’assurance-emploi, qui a mis en péril un grand nombre de travailleurs lorsque des emplois ont été perdus.

Le récit contre la COVID, veut nous voir effrayés, fragmentés, essayant de trouver des solutions individuelles à un problème qui est social. Nous, survivants, savons que cela est impossible, car la base de notre survie dépend des autres et des soins que nous sommes prêts et à apporter à ceux qui en ont besoin.

Maintenant, en raison de notre profonde crise écologique, due au changement climatique, c’est l’habitabilité de la planète qui est sacrifiée. Heureusement, nous avons constaté que même si cette pandémie fait des ravages dans le monde, il convient de souligner que la nature n’a pu être confinée.  La nature ne sait rien de la distanciation sociale qui nous désoriente tant. Le printemps et l’été sont arrivés comme à l’accoutumée et le soleil n’a pas cessé de briller pour éclairer nos jours. [ii]

La confiance et la quête de sens

Nous n’avons jamais été aussi éloignés physiquement, mais peut-être à cause de cette distance physique que nous sommes si déterminés à nous approcher les uns vers les autres. Le fait que nous soyons séparés signifie que beaucoup d’entre nous passent maintenant leurs vies collées à des écrans. Ce n’est pas ainsi que nous voulons vivre. Nous devrions voir une occasion de rejeter cet avenir, de la manière dont nous voulons sortir de cette crise. La maladie, la mort, la crise, l’isolement et la solitude nous conduisent à réfléchir sur le sens de la vie, et sur les paris sur les nouvelles normalités que nous voulons. Mais, nous devons nous rappeler que la crise était normale. La normale est mortelle, est une crise énorme. Ce n’est pas un endroit où nous pouvons retourner: c’est un endroit que nous devons construire ensemble et un endroit pour lequel nous devons nous battre. [iii]

Il nous faut penser l’économie autrement, la mettre en rapport avec d’autres systèmes de valeurs telle que la spiritualité. La nouvelle théorie économique en préparation est une théorie structurale qui reconnaît à la spiritualité et aux principales valeurs anthropologiques, une importance comme source de la valeur et de la richesse.

Qu’il s’agisse de l’économie ou de la politique, il n’est plus le temps de concevoir l’existence d’une doctrine politique sans un fondement spirituel. La spiritualité c’est le chemin. La spiritualité est ce qui guide notre vie en lui donnant du sens. L’une des maladies de notre époque, c’est cette difficulté que nous avons à trouver un sens à notre vie étant donné que nous avons perdu beaucoup de nos repères. « La spiritualité c’est la vie elle-même ». C’est le fait de lutter pour la vie, de lutter pour vivre ensemble. La spiritualité, c’est se sentir ensemble réunis dans un but commun comme le simple fait de revendiquer le respect de la dignité humaine pour tous et pour toutes. La spiritualité est un élément fondamental de l’agir collectif quand on apprend à croire les uns dans les autres et dans notre pouvoir de transformer la réalité.

Nous devons repenser notre avenir immédiat, un projet de société. Les mouvements sociaux demandent de l’aide financière aux individus et des services publics qui fonctionnent et ils remettent en cause l’économie productiviste telle que nous la concevons depuis longtemps. Mais les gouvernements ont un agenda de relance économique contraire à l’urgence climatique qui affecte la planète. Les gouvernements souhaitent effectuer une relance où l’environnement est très peu pris en compte. Il nous faut voir l’économie différemment. Nous devons réaliser une transformation massive vers une économie basée sur la protection de la vie.

Même si nous avons des alternatives économiques, nous ne pouvons pas nous protéger individuellement. Cela passe d’abord par la communauté, par notre capacité à vivre ensemble, dans la confiance, dans notre monde brut et vulnérable qui a plus que jamais besoin de retrouver ses repères.

Vers une société solidaire

Nous voulons que la solidarité et l’entraide deviennent des pratiques de la vie quotidienne, des principes fondamentaux pour vivre, la base de notre spiritualité, où la défense de la vie est placée avant tout comme le centre de notre inspiration. La solidarité est un engagement envers le bien commun et s’exprime dans les institutions économiques, culturelles, sociales, politiques et religieuses qui façonnent la société.

Maintenant, c’est le temps d’établir ce qu’on appelle une planification écologique à partir de cinq piliers fondamentaux, dont le contrôle public de l’investissement, l’emploi garanti pour les travailleurs et travailleuses des classes populaires, la planification écologique pour être capable de produire localement les produits essentiels d’usage quotidien, la démocratie participative et la justice environnementale[iv]

C’est la population qui peut appliquer cette planification écologique et changer les choses. Il nous faut passer de la distance à la confiance, dont le port d’attache, la solidarité fera de nous une société civile forte capable de conduire notre avenir ensemble. Cela signifie une société qui assume sa capacité de création, sa capacité d’organisation, pour influencer et mener une transformation sociale avec des structures plus justes au niveau local, national et mondial.

Nous avons besoin de politiques pour soutenir une écologie intégrale qui prenne soin à la fois des gens et de la planète. Une écologie intégrale pour la reconnaissance de la dignité du travail et celle de la personne, pour faciliter une réconciliation avec les Autochtones fondée sur la justice réparatrice, et pour témoigner à la fois de notre humanité et du bien commun. [v]

Allons-nous prendre soin de la terre et de l’eau en veillant à ce que les voix, la sagesse et l’expérience des Autochtones soient prises en considération dans les solutions?

Allons-nous prendre des mesures efficaces pour lutter contre les changements climatiques avec des politiques favorisant une transition juste?

Allons-nous réaliser l’égalité entre les sexes, respecter les droits des peuples autochtones et ouvrir la voie à la justice réparatrice?

Allons-nous réduire la pauvreté en stimulant la création de bons emplois?

Allons-nous créer l’équité sociale et économique y compris les soins de santé?

Allons-nous redéfinir les priorités en matière de dépenses publiques?

Allons-nous régler à la fois le problème de la richesse extrême et l’insuffisance actuelle des recettes publiques?

Les décisions que nous prendrons marqueront l’héritage que nous allons léguer aux futures générations!

Gloria Elizabeth Villamil, coordonnatrice Antennes de paix à Montréal


NOTES

[i] Rosa Linda Hidalgo, guérie de COVID, Réflexions pendant la maladie, mai 2020

[ii] Ferdinand Djayerombe, Mots de bienvenue Assemblée générale annuelle Antennes de paix, Montréal, le 05 juin 2020

[iii] Naomi Klein dans «La stratégie du choc»

[iv] Robert Lapointe. Pandémie et enjeux démocratiques ici et ailleurs dans le monde, Soirée mensuelle du CAPMO, le 18 juin 2020

[v] Centre Oblat A voice for Justice Une voix pour la justice. Cadre éthique pour une reprise post-COVID. Joe Gunn Executive Director/Directeur général. Le 18 juin 2020St. Université Saint-Paul,  Ottawa, Canada

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Affirmer la paix Artisans de paix Initiatives de paix Non-violence Pardon et réconciliation résilience Visages et rencontres au-delà des frontières

Oscar Romero : figure inspirante au cœur de l’action non-violente

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Nous commémorons en 2020 le 40e anniversaire de l’assassinat d’Oscar Arnulfo Romero, figure de la résistance non-violente, à la hauteur des grands comme Mohandas Gandhi ou Martin Luther King, assassinés respectivement il y a 72 ans et 52 ans.

Devant la clameur du peuple pour tant de crimes, il a réconforté, dénoncé et appelé au repentir telle la voix qui crie dans le désert. L’archevêque de San Salvador s’est transformé de simple prêtre adhérent au statu quo, en un prophète audacieux qui dénonçait le comportement des élites nationales et internationales alors qu’il témoignait d’une option préférentielle pour les pauvres. Fidèle à cette option, et pour faire face à des situations désespérées qu’engendrent la misère et l’oppression, il s’est entouré d’une équipe de professionnels pour juger de manière critique et objective les dimensions conflictuelles de la réalité sociale : droits humains et associatifs, éducation, réforme agraire, mortalité infantile, indice de malnutrition, analphabétisme, conditions de travail, etc. Il s’est ainsi forgé une renommée internationale comme défenseur des droits humains et s’est situé de façon consciente devant l’histoire afin de la juger à la manière d’un projet, selon les critères du Règne de Dieu.

L’esprit de non-violence

Reconnu comme un pasteur exemplaire au service de l’église, il incarne l’esprit de non-violence, caractéristique première d’une vision de la paix et philosophie comme attitude politique de ceux qui rejettent l’utilisation de la violence dans la résolution des conflits.

Convaincu de la force morale de la non-violence, son analyse de la violence est succincte et énergique: «L’Église n’approuve ni ne justifie une révolution sanglante, ni les cris de haine. Mais elle ne peut pas non plus les condamner alors qu’elle ne voit aucune tentative d’éliminer les causes qui causent cette maladie dans notre société …»[1]

En tant que messager de la paix, il a fait preuve de compréhension de la réalité politique et sociale de son pays. «Mon jugement n’est pas politique, encore moins opportuniste, l’Église ne vit pas d’une conjoncture mais de la grande utopie, au-delà; le peuple doit être l’architecte de sa propre société. Vous devez vous donner la société que vous voulez: démocratique, socialiste, communiste; vous êtes le peuple. Un langage de violence provoque la répression».

Nous pouvons reconnaître, dans ce que Romero a écrit sur les complexités de la violence et la réponse à cela, son choix clair pour la non-violence [2]:

«L’Église préfère le dynamisme constructif de la non-violence: le chrétien est pacifique et je n’ai pas honte de cela…pas simplement pacifiste, car il peut combattre, mais préfère la paix à la guerre. Le chrétien sait que des changements violents dans les structures seraient fallacieux, inefficaces en eux-mêmes et non conformes à la dignité humaine (Medellín Documents, Paz, # 15)».

Sans aucun doute Romero incarne la non-violence avec «une dimension profonde de bienveillance tant à l’égard des autres humains que de la création toute entière. Une attitude faite de respect profond, d’ouverture et de gratitude, qui cherche à construire ensemble sans dominer ni exploiter. Une conception de la non-violence comme une arme urgente et efficace»[3]

L’efficacité de cette conception atteint le point le plus haut dans sa puissante homélie du dimanche 23 mars 1980, un discours critique, une référence à jamais pour le monde entier. Un appel aux membres de l’armée, une invitation à la désobéissance : «Un soldat n’est pas obligé d’obéir à un ordre qui va contre la loi de Dieu. Une loi immorale, personne ne doit la respecter» puis le lendemain, le 24 mars 1980, il est tué par des escadrons de la mort.

Un repère emblématique et inspirant pour aujourd’hui

Au-delà de positions idéologiques à caractère politique ou religieux, la société d’aujourd’hui cherche  des terrains  d’entente plus larges qui puissent convoquer des organisations et individus : la non-violence et la désobéissance civile surgissent comme des stratégies d’action efficace pour faire avancer la société.

Ces stratégies ont  historiquement été associées aux grands défenseurs des droits et libertés. Quarante ans après l’assassinat d’Oscar Romero, de nombreux défis du monde actuel tels que les guerres, les changements climatiques, les crises économiques, les migrations internationales, attendent toujours des réponses.

Quelle est alors la place d’Oscar Romero dans notre mémoire collective ? Comment sa vie, son héritage et son témoignage sont des repères emblématiques qui inspirent les collectivités pour transformer les situations d’injustice qui persistent ?

Ils lui imposèrent le silence, mais l’histoire ne restera pas silencieuse …

Vous pouvez trouver cet article aussi sur le webzine Rencontre, Vol. 10, n 30, mars-avril-mai-2020 du Centre culturel chrétien de Montréal (CCCM), à la page 32: PENTECÔTE ET MISSION

L’événement commémoratif prévu le 28 mars 2020 a été reporté à une date ultérieure. Pour en savoir plus (la nouvelle date sera bientôt affichée ici)  : Action non-violente et crise écologique: Journée Oscar Romero

Gloria Elizabeth Villamil, coordonnatrice d’Antennes de paix

coordinationadepaix@hotmail.com

[1] https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00974349/document

[2] Citation sur : http://paxchristi.org.uk/wp/wp-content/uploads/2017/04/Nonviolence-and-witness-of-Oscar-Romero.pdf

[3] Boisvert, D. (2017). Nonviolence. Une arme urgente et efficace. Montréal: Les Éditions Écosociété.

 

 

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Initiatives de paix Journée internationale de la tolérance Pardon et réconciliation résilience

Guérir après l’irréparable, vraiment?

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Image par Digital Works de Pixabay

 

Imaginez des personnes ayant commis un crime grave, assises avec des personnes ayant subi un crime de même nature : c’est la justice réparatrice dans laquelle nous touchons du doigt que «l’irréparable » du crime peut devenir réparateur et pacifiant, même si un acte criminel laisse des cicatrices à vie! Nous y entendons des personnes dont le temple intérieur a été fracassé, meurtri. Oui, faire justice autrement que par l’unique punition est une avenue royale pour avancer et se reconstruire suite à un crime commis ou subi. Un chemin réparateur se fait. Le temple intérieur se reconstruit. Ça demande du temps.

 Des rencontres réparatrices

Ces rencontres font tomber nos préjugés face aux personnes judiciarisées et mieux saisir l’impact du crime sur les victimes. Elles favorisent une vraie justice où personnes victimes et offenseurs ont le temps de dire, dans un climat de respect, ce qu’elles ont vécu, les conséquences du crime pour l’un et l’autre. Sachons que les offenseurs ont, les ¾ du temps, vécu beaucoup de violence et d’abus eux-mêmes. Ça n’excuse pas le crime, mais nous réalisons à quel point la violence engendre la violence.

Rencontres bouleversantes. Émerveillement devant la grandeur des personnes qui osent la rencontre pour retrouver le goût de vivre! Sont participants également des membres de la collectivité parce que le crime nous concerne tous. Ça pourrait toucher notre voisin, nos ami-es, quelqu’un de notre famille.

Vivre un crime, c’est une catastrophe. Offenseurs et victimes vivent un véritable tremblement de terre intérieurement et extérieurement, comme si tout s’écroulait en elles et autour d’elles. Mais ce n’est pas la fin de tout. Les personnes victimes font l’expérience d’un relèvement alors qu’elles pensaient leur vie finie! Les personnes criminelles entament une nouvelle manière de vivre.

L’épicentre du tremblement

Par le crime, la santé mentale en prend un sacré coup dans les familles, chez les amis, les voisins des victimes et des offenseurs, hommes, femmes et enfants. Également au plan social, créant un climat d’insécurité, une profonde meurtrissure. Dépression, perte d’estime de soi, insomnie, honte, culpabilité qui ronge, rage dévastatrice,  déni, stress, anxiété, symptômes physiques, incapacité de travailler : le crime fait du gâchis!

Espérance

En justice réparatrice des étapes guérissantes se vivent, ayant un impact sur les personnes proches des offenseurs et des victimes. Impact aussi sur le mieux-vivre en société. Les personnes reconnectent avec leur temple intérieur, leur force intime. Les offenseurs et les victimes, qui ont tant reçu à travers leur démarche, très souvent redonnent à leur tour en s’impliquant bénévolement dans ce réseau de justice réparatrice. Une belle épidémie de générosité!

On ne peut imaginer ce que produit de libération chez les victimes l’expérience d’être reconnues dans ce qu’elles ont vécu, par des offenseurs en face d’elles. Ces individus sortent du statut de « victimes » pour devenir des personnes. On ne peut imaginer ce que cela produit chez les offenseurs, de rencontrer des personnes victimes bien concrètes en écoutant l’impact du crime dans leur vie. Ces personnes « criminelles » se responsabilisent au lieu de demeurer dans la culpabilité et le déni.

L’évangile ne dit-il pas : la vérité vous rendra libre?

Remercions ces personnes qui reconquièrent leur dignité par le travail intérieur qu’elles accomplissent avec courage et humilité, notamment grâce aux rencontres réparatrices.

Lucie Gravel, présidente de l’Aumônerie communautaire de Montréal

8 décembre 2019

Courriel : mar.lu@videotron.ca

La mission de l’Aumônerie

Contribuer à la réinsertion sociale des personnes ex-détenues, à leur guérison ainsi qu’à celle de leurs victimes dans la perspective de la justice réparatrice.

Pour en savoir plus ou offrir une contribution bénévole :

Courriel: acmontreal@hotmail.com

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Journée internationale des droits de l'homme Prix du Public pour la Paix

Dévoilement des lauréats du Prix du Public pour la Paix, édition 2019

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Montréal, le 11 décembre 2019. À l’occasion du 71e anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme, prévu pour le 10 décembre, le Prix du Public pour la Paix (PPP) est décerné à sept finalistes qui ont rempli toutes les conditions pour être lauréats. Le PPP reconnaît tous leurs efforts et leur contribution indéniable à la paix dans leur pays. Cette année, le public a présenté un total de neuf candidats provenant des plusieurs pays : le Mexique, le Pakistan, la République Démocratique du Congo, la Colombie, le Maroc, Trinidad et Tobago, l’Inde, et le Burundi.

Pour une deuxième année consécutive, la vocation collaborative de ce prix prime sur l’aspect compétitif.

Le PPP félicite et remarque le courage, la persévérance, la résilience et la détermination des vrais bâtisseurs de paix, activistes des droits humains, ainsi que des initiatives pour l’inclusion sociale, l’autonomisation ou la construction de tissu social. Ces artisans et artisanes de paix orientent leurs actions sur des groupes de personnes de tous âges en condition de plus grande vulnérabilité. Ils sont souvent devenus des exemples de résilience, de résistance et de dignité.

Pour connaitre les lauréats, lauréates et leur certificat d’image visitez : https://prixpublicpaix.org/ Ou encore : https://www.facebook.com/publicpeaceprize.prixpublicpaix/

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Nouveaux ateliers : découvrir les clés de la communication en collaborant avec d’autres organismes!

Les Antennes de paix en partenariat avec Voix et Couleurs Nouveaux Médias et d’autres organismes, offrent de nouveaux ateliers de communications à l’intention des organismes et intervenants sociaux.

Apprendre à communiquer, en mode collaboratif, avec le soutien des pairs!

Cette nouvelle série d’ateliers en communication innove en proposant une nouvelle façon, simple et conviviale, d’apprivoiser les communications.

Après plus de cinq ans de différentes approches de formation en communication en milieu organisationnel, nous nous sommes rendu compte que les organismes intégraient beaucoup plus rapidement les outils de communication en mode partage collaboratif avec leurs pairs que sous forme de cours de perfectionnement.

Nous avions déjà créé il y a quelques années la série d’ateliers « Communiquer pour rassembler », spécifiquement conçue à l’intention des défis de communication rencontrés par le milieu des organismes sociaux. La formation intensive, d’une durée de trois jours, permettait aux participants de vivre un survol complet des différentes composantes de la communication, de l’élaboration d’une orientation stratégique à la diffusion sur les médias sociaux, tout en s’initiant à la diversité des approches et des outils de communication.

Forts de nos diverses expériences de formation en communication, nous proposons maintenant deux nouvelles façons conviviales de continuer à  apprivoiser les communications tout en permettant de s’enrichir au travers des défis et solutions de communication expérimentés par d’autres organismes et intervenants :

Les journées-partage de communication solidaires et l’atelier en ligne « Messages sans frontières »

Journées-partage
de communications solidaires

Une journée de concentration dédiée à vos projets de communications, tout en partageant avec d’autres organismes et intervenants! Une formule inédite, adaptée aux défis et enjeux organisationnels contemporains. 

  • Pour tous les organismes et individus œuvrant dans le domaine de l’entraide, de l’inclusion, de la justice sociale et de la paix.
  • Pour favoriser l’appropriation et le partage d’approches simples de communications sur le web et dans les médias sociaux.
  • Approche collaborative axée sur le partage d’expériences. Accès à des logiciels libres facilitant les communications.
  • Assistance de personne(s) ressource en communication disponible durant l’ensemble de la journée. Chaque participant-e apporte un projet personnel sur lequel travailler durant la journée.
  • Contribution libre pour l’atelier (à donner sur place).

Offert une fois par mois par les Antennes de paix à Montréal et dans d’autres régions selon la demande. 

Le première journée-partage aura lieu le mardi 3 décembre 2019, de 8 h 30 à 16 h 30
au 665 Est, boul. Gouin, Montréal H2C 1A5   métro Henri-Bourassa 

INFORMATION et INSCRIPTION : Gloria 438-399-2943
Date limite d’inscription à l’atelier : vendredi 29 novembre

Atelier en ligne « Messages sans frontières »

Une série d’ateliers en ligne pour apprendre à réaliser de courts messages vivants, orientés vers la paix et la solidarité, à partager sur les médias sociaux.

Une occasion unique de mettre en pratique des approches ouvertes et collaboratives, en synergie avec d’autres personnes connectées dans différentes régions.

L’atelier est offert en ligne tous les jeudis soirs à 20h.

Survol du contenu partagé

  • Partage de recherches thématiques et de références visuelles
  • Rédaction de courts messages sous forme de séquences de texte
  • Utilisation du langage pictural et des symboles graphiques universels
  • Pratiques de simplification et de stylisation d’après photo
  • Découverte d’applications simples pour traiter et rassembler les images
  • Mise en ligne des diaporamas ou courts vidéos sur les réseaux sociaux

Aucun prérequis, aucune compétence ou habileté n’est nécessaire pour suivre l’atelier. Celui-ci été conçu pour s’adresser à une grande diversité de personnes et d’âges. Les techniques sont progressivement apprivoisées au cours du processus de création.

Pour en savoir plus sur l’atelier
https://ateliermessagessansfrontieres.org/

Séance d’infos avec témoignages de participants
le jeudi 28 novembre à 20h

Pour s’inscrire :

messagessansfrontieres@gmail.com

Nous suivre sur Facebook:
https://www.facebook.com/AtelierMessagesSansFrontieres/

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Ateliers de formation

Cultiver un nouveau regard, plus universel et empathique, au moyen de l’image!

 

Là où les mots se heurtent aux limites d’une langue et d’une culture, l’image a une prodigieuse capacité de ramener la diversité des interprétations vers une vision commune.

Il est dit qu’une image vaut mille mots. On pourrait aussi dire que la même image se traduit à l’échelle de la planète en une infinie diversité de mots, chaque langue ayant son propre vocabulaire pour décrire ce qui est représenté.

Par exemple, si j’esquisse en quelques lignes la silhouette d’une colombe, chaque culture désignera cet oiseau en ses propres mots. Et s’il serait à peu près impossible que les différents peuples comprennent ce que je pourrais essayer de leur décrire verbalement, tous reconnaitront l’animal que j’ai représenté sur l’image.

SI je dessine un enfant qui pleure, tout le monde sur la terre comprend. Si je décris en mots la scène de l’enfant qui pleure, seules les personnes parlant la même langue que moi comprendront.

Le dessin d’un objet ou d’une scène a toujours été utilisé par les divers peuples pour tenter de communiquer entre eux au-delà des différents langages.

Et plus encore, là où les interprétations de langage peuvent diverger, l’image favorise le consensus en s’appuyant sur un vocabulaire visuel universel.

Évidemment, lorsque l’image est volontairement utilisée pour démarquer une identité ou un territoire, ou à des fins de propagande haineuse envers l’étranger, elle peut générer la division.

Mais d’une manière générale, l’image nous invite à la reconnaissance d’une vision commune.

À plus forte raison, lorsqu’un individu se donne le temps d’apprivoiser activement le langage pictural commun à l’ensemble de l’humanité, il s’ouvre à une façon de communiquer à la fois plus inclusive et respectueuse de la diversité humaine.

L’image ouvre les cœurs

En tant que communicateur, il m’est souvent arrivé d’utiliser un court énoncé de statistiques frappantes pour tenter de sensibiliser à l’urgence d’une situation. Je me suis aperçu que si la tête est frappée, le cœur et l’action suivent rarement.

À l’inverse, une seule image a parfois suffi pour émouvoir des millions de personnes. On se rappelle de la photo virale d’un petit enfant dont la dépouille avait été retrouvée sur le bord d’une plage en Turquie. Il s’appelait Alan, il fuyait avec sa famille la guerre qui sévissait en Syrie. La frêle embarcation qu’ils utilisaient avait chaviré.

Tout dernièrement, la photo d’un jeune père et sa fillette qui s’étaient noyés en tentant de traverser à la nage  le Rio Grande qui sépare le Mexique des États-Unis a également provoqué beaucoup plus de réactions que bien des reportages, discours et statistiques.

Bien au-delà de ces exemples extrêmes, le simple dessin d’une image peut susciter une réelle empathie.

Lors d’une activité de sensibilisation à la famine qui sévissait au Sahel, j’avais invité des passants à prendre le temps de tracer ou de dessiner des enfants souffrant de malnutrition. Deux fillettes s’étaient arrêtées à la table pour participer à l’activité.  Après avoir chacune réalisé en silence un dessin, elles étaient allées voir leur père, lui demandant de retourner à la maison. Peu de temps après, elles étaient revenues avec toutes leurs économies qu’elles ont alors offertes pour envoyer aux enfants souffrant de la faim au Sahel.

Pour ma part, chaque fois que j’ai pris le temps de dessiner des êtres humains vivant diverses situations de vie un peu partout autour de la planète, j’ai ressenti une forme de proximité s’établir, une sorte de communion d’âme, et même une reconnaissance familiale, comme si plus jamais je ne pourrais les oublier, ceux-ci étant devenus mes frères et sœurs. Jamais le simple visionnement passif d’un reportage n’a réveillé en moi une telle proximité de cœur.

Quand je parle de dessin ici, je devrais d’abord dire simple pratique de présence à l’autre. Il ne s’agit en aucun cas de performance artistique, d’expression personnelle, ou de reproduction des apparences.

Cette pratique paisible est plutôt similaire à l’utilisation d’un simple vocabulaire visuel pour transmettre la réalité humaine qui est accueillie.

Depuis l’aube de l’humanité, les êtres humains ont communiqué leur vécu au moyen de graffitis, pictogrammes et images simplifiées de toutes les sortes.

Ce langage visuel est universel et transcende toutes les frontières linguistiques.

Apprendre à communiquer en images et en mots, afin de cultiver et partager un « regard de paix »!

Les Antennes de paix en partenariat avec d’autres organismes, ont lancé des ateliers en ligne pour apprivoiser la création de « messages sans frontières », en utilisant des images accompagnées d’un minimum de mots.

L’urgence de cette série d’ateliers  voués aux communications à dimension humaine s’est révélée au travers de plus de quatre ans d’initiatives de solidarité telles que les 24 heures pour la paix dans le monde et le Prix du Public pour la Paix, menées par les Antennes de paix et Voix et Couleurs Nouveaux Médias en partenariat avec d’autres organismes.

L’hiver dernier, les participants à l’atelier Messages sans frontières se sont familiarisés avec quelques logiciels gratuits pour produire de courts messages alliant des série d’images avec du texte.

Cet été, nous proposons en complément de redécouvrir le langage pictural universel au travers des expressions picturales traditionnelles, et ce au moyen d’une série d’exercices pratiques de dessin. Voir ci-dessous pour les détails :

Aucune habileté ou expérience de dessin n’est nécessaire!

L’atelier en ligne est offert en téléconférence Zoom les mardis soir à 20h,
en reprise les jeudis à 16h durant les mois de juillet, août et septembre.

Pour les personnes qui désirent apprendre avec un rythme plus lent,
avec plus d’interactions, le même contenu est également offert
en formule allégée les mercredis matin à 10h. 

CONTENU DE L’ATELIER

 

  • Partage de pratiques et références visuelles
  • Étude du langage pictural et des symboles graphiques
  • Découvrir comment communiquer avec des images et des mots
  • Apprendre à tracer ou copier une image en la simplifiant
  • Utiliser des gabarits pour harmoniser les proportions
  • Articuler un personnage pour le rendre vivant
  • Découvrir des médiums simples pour le dessin et la mise en couleurs
  • Apprendre à photographier ou à numériser les images
  • Utiliser des applications simples et gratuites pour traiter les images
  • Mise en ligne d’images, diaporamas ou courtes animations sur les réseaux sociaux

Connexion simple au moyen de votre navigateur sur votre ordinateur, ou encore sur votre tablette ou même votre cellulaire (au moyen d’une application).

Séance d’information :
Mardi 2 Juillet à 20h et jeudi 4 juillet à 16h

L’atelier débute le mardi 9, mercredi 10 ou le jeudi 11 juillet
selon le jour auquel chacun s’inscrit.

Veuillez-vous inscrire à
messagessansfrontieres@gmail.com
Nous vous enverrons le numéro de téléconférence.
Aucun frais d’inscription… si ce n’est votre engagement à l’œuvre!

Site web
https://ateliermessagessansfrontieres.org/

 

 

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Artisans de paix Dr Denis Mukwege Le viol comme arme de guerre les violences sexuelles faites aux femmes Prix Nobel de la paix Violence envers les femmes

Le prix Nobel de la paix 2018, Dr Denis Mukwege, en visite à Montréal

Dr Mukwege3

Montréal le 08 juin 2019

Trois événements ont été organisés en sol québécois pour souligner l’ensemble de l’œuvre du Dr Denis Mukwege, gynécologue-obstétricien congolais, lauréat du prix Nobel de la paix en 2018.

D’abord, il a été honoré avec un doctorat Honoris causa de l’Université de Montréal, le 7 juin dernier à l’amphithéâtre Ernest-Cormier de cette université. Ensuite, une Conférence –Rencontre dont Antennes de paix est partenaire, a été organisée avec la diaspora et la communauté québécoise pour le 08 juin en après-midi,  à l’Amphithéâtre de la faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal. Enfin, cette journée se termine à l’hôtel Reine-Elisabeth avec un souper-bénéfice dont le montant amassé est destiné à  la Fondation Panzi, dirigée et fondée par le Dr Mukwege en République démocratique du Congo (RDC).

Antennes de paix honore et célèbre le travail de celui qu’on appelle affectueusement «l’homme qui répare les femmes». Le Dr Mukwege travaille depuis 1999 à l’hôpital de Panzi, RDC, où il consacre la plupart de son temps à traiter et soigner des femmes qui ont été violées et mutilées par des hommes parfois en groupe et en public, dans un contexte de guerre et de conflits. En recevant son prix Nobel, en décembre dernier, il avait déclaré:

«J’accepte ce prix #Nobel de la Paix au nom du peuple #Congolais et le dédie à toutes les victimes de violences sexuelles à travers le monde. Nous devons ensemble saisir cette opportunité pour tracer une ligne rouge contre l’usage des violences sexuelles comme arme de guerre». Puis, après la remise du doctorat Honoris causa à Montréal, il a dénoncé cette pratique dans un entretien privé avec La Presse canadienne : « le viol dans les guerres et les conflits armés est une arme de destruction massive, dont les effets se font sentir sur plusieurs générations».

Branché avec conviction sur les urgences sociales locales et internationales, Antennes de paix s’associe à tous les organismes et individus pour saluer avec respect et une profonde gratitude les appels percutants à une paix durable du Dr Mukwege ainsi que son œuvre personnelle et professionnelle pour la restauration des femmes victimes de viols et violences sexuelles dans les conflits armés.

Notre organisme, une initiative citoyenne qui utilise les médias sociaux pour contribuer à la culture de la paix et de la réconciliation, reconnaît et soutient ainsi les efforts déployés pour la justice, la solidarité sociale et la paix.  Une reconnaissance qui va au-delà des frontières, cultures, religions et appartenances sociales.

Ressources à consulter pour en savoir plus sur le Dr Denis Mukwege :

http://fondationpanzirdc.org/

https://www.youtube.com/watch?v=yD_oIMqT-mA

 

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Artisans de paix Initiatives de paix Prix du Public pour la Paix

Le Prix du Public pour la Paix : aux portes du dévoilement des lauréats et lauréates 2018

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Montréal, le mercredi 21 novembre 2018

Le Prix du Public pour la Paix (PPP) est rendu à sa cinquième édition cette année. Il innove en embrassant une approche plus collaborative que compétitive qui permet d’offrir une visibilité à toutes les initiatives de paix, qu’elles soient connues ou non. Le seul objectif de ce prix demeure de faire connaître un maximum d’initiatives et d’artisan-e-s de paix au grand public, et ce au-delà de toute forme de compétition!

Le public a présenté un total de 19 candidats à cette édition; 11 ont été retenus à titre de finalistes en considérant les dossiers qui ont répondu le mieux aux demandes requises, notamment la formation d’une équipe de soutien.

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Non classé Semaine de la paix 2018

Coraline Parmentier, jeune pianiste passionnée pour la paix en visite au Québec

 

affiche tournée

Montréal, le 17 septembre 2018.

Le bref séjour de Coraline Parmentier au Québec sème un vent de fraicheur et d’amitié. Jeune pianiste de 23 ans formée à la musique classique, elle plonge dans les musiques du monde qu’elle voit comme des passages vers une meilleure reconnaissance mutuelle entre les peuples. Un parcours unique et original qui lui a valu d’être proclamée Lauréate du Prix du Public pour la Paix 2017.

D’où lui vient ce choix d’habiter les frontières de la culture occidentale et moyen-orientale?

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Messages de solidarité pour 2018

Messages de solidarité et prises de parole pour l’année 2018

Messages solidaires et prises de parole créés durant les 24 heures pour la paix dans le monde, entre la 31 décembre 2017 et le 1er janvier 2018!

Messages récoltés par l’équipe des Antennes de la paix à Montréal

 

En partage, mon message à l’occasion des 24 heures pour la Paix:

Enfants et familles, vous qui avez été déracinés de vos pays bien-aimés, contraints de fuir les horreurs de la guerre,

puissiez-vous trouver ici dans notre pays de froidure et de longs hivers, des visages ouverts, des sourires bienveillants et de nouveaux amiEs;

que le soutien de réseaux bien vivants facilite vos démarches sur votre nouvelle terre d’accueil, l’accès à un logis confortable ainsi qu’un travail qui honore vos habiletés et vos compétences.

Par votre courage, par vos talents et votre expérience, par votre présence chez nous, votre résilience nous ouvre au rappel de notre propre histoire de migration pas si lointaine.

Puissiez-vous trouver chez nous accueil cordial, chaleur et amitié, foyers et réseaux qui vous aideront à vous sentir bientôt “chez vous”, chez nous!

Marie-Hélène
Québec

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En solidarité, 

À vous tous et toutes qui êtes arrivés ici dans le besoin, je souhaite que vous vous sentiez accueillis et en sécurité, que vous puissiez construire dans la paix et l’harmonie cette vie simple et honnête dont vous rêvez pour vous-même et pour votre famille. La mienne, ma famille est arrivée sur ce continent il y a près de 400 ans, bien heureuse d’y trouver un refuge pour fuir les persécutions et la misère. À mon tour de vous souhaiter la bienvenue et une Très Heureuse Année 2018. Paix, Peace, Salam, Lapé.

Mamie Ginette

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Que la paix habite les cœurs pour qu’elle envahisse la terre balayant la haine et la peur, telle une vague portant la lumière au plus sombre de nos vies.

Ghislaine,
Argenteuil

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Avec les prophètes de la paix,

me sachant un artisan parmi d’autres
je veille avec vous dans et pour la paix,

elle nous est autant donnée que méritée,
tellement essentielle dans notre négligence,

je vis ce 24 heures pour la paix
avec la conscience vive que toute communion
nous éclaire et nous permet de vivre
des pas décisifs et un bond en avant,

Gilles Bourdeau, OFM
Ottawa  

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Message pour les Rohingyas

Peuple qui n’a pas de nom, pas de pays, pas de droits,
Peuple dont on ne peut prononcer le nom même devant ceux qui devraient te protéger.
Chassé des villages de ton pays, la Birmanie,
Tes hommes et tes femmes vivent dans l’errance
Traversant rivières et marais, forêts et landes.
Ils n’ont pas de nom, pas d’existence.

 

Au registre des peuples on veut proscrire ta nation et ta foi.
Qui donc prendra ta défense, ouvrira ses frontières
Pour te donner naissance et reconnaissance,
Tes femmes et tes filles recouvrant leur dignité
Et la joie de pétrir le pain quotidien à la manière de tes ancêtres?
Nous n’avons que les mots de la solidarité
pour t’accompagner dans ta longue marche vers la liberté

Qui invoquera le droit international
pour t’accorder la sécurité et le droit d’exister?

Gisèle
Montréal

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Pensons aux animaux!

Travaillons à promouvoir le respect des animaux par le biais de l’éducation et de la sensibilisation, en incitant les communautés et les gouvernements à la protection mondiale des animaux, pour mettre fin à leurs souffrances.

Hélène
Montréal

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La traite des êtres humains revêt bien des visages :
commerce du sexe, exploitation, contraintes, violence, esclavage. Souffrances, désespoir!

 En solidarité avec les victimes de la traite, demeurons à l’écoute des cris des femmes et des enfants trafiqués, vigilantes et prêtes à dénoncer l’indifférence et les lois injustes, prêtes à interpeller nos gouvernements pour assurer la dignité des victimes par des lois justes.

Lorette
Montréal

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Aux femmes autochtones blessées, des souhaits pour que la Commission d’enquête « Écoute, réconciliation et progrès » favorise l’écoute bienveillante de leur histoire, de leurs blessures, diminue les préjugés et ouvre une voie de guérison, de réconciliation et de paix.

Marcienne
Montréal

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Ma pensée et mon souhait pour l’année 2018 qui commence aujourd’hui, s’inspirent de plusieurs livres qui me sont venus en cadeaux ces derniers temps. Je veux citer en particulier La vie secrète des arbres de Peter Wohlleben, Le banc du temps qui passe d’Hubert Reeves, Dire non ne suffit pas de Naomi Klein, God Help the Child de Toni Morrison, mais aussi de l’exemple qui m’est donné chaque jour de l’esprit d’accueil qui se manifeste sous tant de différentes manières autour de nous et parmi nous, jusque dans le plus lointain, sans n’oublier personne.

Pour résumer tout cela, dans une pensée qui rejoint celle du Dalai Lama, j’emprunterai les mots de Matthieu Ricard :

À l’image d’un flocon de neige qui tombe et se dissout dans l’océan, et durera aussi longtemps que l’océan lui-même, […] puisse l’énergie positive engendrée non seulement par nos méditations, mais par tous nos actes, paroles et pensées bienveillantes, passées, présentes et futures, contribuer à soulager les souffrances des êtres, à court et à moyen terme. Souhaitons du fond du coeur que, par le pouvoir de ce que nous avons fait, les guerres, les famines, les injustices, et toutes les souffrances causées par la pauvreté et les maladies physiques ou mentales s’apaisent.
Matthieu Ricard, L’art de la méditation, Nil, éditions Paris, 2008, Pocket, p. 132.

Guy Demers
Montréal

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Message reçu sur la page Facebook des Antennes de paix

Que la paix, la joie et l’Amour comblent tous les coeurs, et contribuent à favoriser plus d’ouverture, d’écoute et d’accueil!! Bonne Année 2018!  et que règne l’harmonie entre tous!

Suzanne DesRochers Chartrand

 

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Un message du président des Antennes de paix

« La paix et la guerre commencent au foyer. Si vraiment nous voulons qu’il y ait la paix dans le monde, commençons par nous aimer les uns les autres au sein de nos propres familles. Si nous voulons semer la joie autour de nous, cherchons à ce que toute famille vive heureuse.»

Mère Teresa

A l’occasion de cette période des fêtes, nous vous souhaitons de vivre pleinement le bonheur d’être en famille, en harmonie avec celles et ceux qui vous entourent, autant dans le confort de votre foyer que de votre voisinage.

Puissions-nous vivre pleinement la rencontre avec toutes les personnes qui nous ressemblent et toutes celles qui nous ressemblent moins !

Que chaque rencontre soit l’occasion de manifester notre compassion et notre solidarité envers l’autre, qui n’est peut-être que le reflet de nous-mêmes.

Que 2018 nous donne l’occasion de continuer à tisser des liens avec d’autres, nous permettant ainsi de nous reconnaître dans un mouvement plus grand qui soit nourrissant et source de fierté!

Pour Antennes de paix,
Ferdinand Djayerombe Vaweka
Président

 

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Quelques messages récoltés par Fanny de l’équipe du dépanneur Sylvestre, dans la région de Gatineau :

 

Je monte parfois sur la montagne saluer les arbres et les peuples du monde, ici là-bas tout proche. Ce jour est une journée de bonheur. J’ai l’impression que ma présence est un éloge au silence. Peut-être que c’est ainsi que les peuples de la terre, en déroutes, cueillent un fragment d’espoir.

Michel Côté

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L’aube naît et me prête vie
À midi, la source me blanchit
Après je vais et je vis
Fin d’après-midi, je mange et je ris
Puis la nuit change mon soleil en cheveux gris
Et toute la journée, j’ai aimé
Est-ce pareil pour toi, mon ami?

Louise Ethier

Lire la suite sur notre page poèmes
https://antennesdepaix.org/poemes/

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À l’occasion de la Nouvelle Année 2018, je voudrais souhaiter à toute la diversité humaine qui nous enrichit tellement, une heureuse place parmi nous, dans un monde de liberté, de tolérance, de fraternité, de partage, de paix et de joie.

Je vous offre un petit parapluie, comme un abri face aux difficultés de la vie, comme de simples petits gestes à offrir à son prochain, un espoir ensoleillé!

Heureuse Année 2018

Gilles Pilon

Écouter la chanson :  « Un parapluie»

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Messages illustrés réalisés durant la veille de l’An au dépanneur Sylvestre

D’après une photo du livre « Tippi et les animaux »

Je souhaite de tout cœur que pour l’année 2018 et toutes les autres à venir le gens embrassent la vie, embrassent les animaux, en les respectant, en conservant leur habitat, en reconnaissant qui ce sont des êtres qui ont autant le droit de vivre sur la planète que nous, et arrêter de les considérer comme des êtres existants juste pour le bénéfice de l’être humain… et les exterminer s’il ne fait notre affaire…

Je souhaite de tout cœur que dans l’année 2018 et toutes les autres à venir, nous faisions tous un pas pour contrer le réchauffement climatique, comme freiner notre consommation, arrêter la pollution causée par le suremballage, la production de viande et d’huile de palme, l’utilisation de sacs en plastique… Nous tous dans notre quotidien pouvons décider aujourd’hui que nous voulons que les choses changent…

Je souhaite de tout cœur que pour l’année 2018 et toutes les autres à venir que les gens arrêtent d’abandonner leurs animaux de compagnie, qu’ils honorent leur adoption en leur offrant de la compagnie, de l’eau et de la nourriture en quantité suffisante pour qu’ils vivent une vie paisible. Je souhaite qu’on ne trouve plus des animaux qui errent et s’entretuent pour de la possible nourriture. Je souhaite de tout cœur que les gens s’ouvrent vers les animaux errants en leur offrant de quoi manger et boire, ou simplement leur ouvrir la porte de chez eux…

Eda

 

 

 

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« Par amour pour tous les êtres vivants vulnérables…enfants, animaux, personnes avec des déficiences intellectuelles ou physiques, des problèmes de santé mentale, souffrant de dépendances ou de solitude…vous n’êtes pas seuls. Tendez vos bras, demandez de l’aide, priez, suppliez… vous serez entendus et aimés. »

Colette

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Reçu sur la page Facebook du dépanneur Sylvestre

Véronique Besançon

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Les prises de parole

 

Priorités pour 2018

L’équipe des Antennes de paix s’est prêtée à un exercice dans le cadre de sa mission en se questionnant sur les priorités à mettre de l’avant en 2018

Au seuil d’une nouvelle année, nous nous sentons partagés entre l’espoir et la crainte, la confiance et le doute, tellement nous sommes conscients des forces contraires qui sont à  l’œuvre. Faisons le pari qu’ensemble nous pouvons faire pencher la balance du côté de l’espoir et de la confiance.

Lire les « Priorités pour 2018 »
https://antennesdepaix.org/priorites-pour-2018/

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Répression inédite des manifestations pacifiques du 31 décembre 2017 en RDC

Un article du président des Antennes de paix  qui fait état de la répression d’une manifestation pacifique la veille du jour de l’An dans son pays d’origine, la RDC.

« Pour contrer ces manifestations pacifiques, le régime de Kinshasa a procédé à la coupure d’internet sur l’étendue du territoire national, au déploiement d’un arsenal sécuritaire ostentatoire et à l’érection des barrages policiers, particulièrement dans la capitale. »

Lire la suite de l’article…
https://antennesdepaix.org/repression-inedite-des-manifestations-pacifiques-du-31-decembre-2017-en-rdc/

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Réflexions sur Internet et nos habitudes de consommateurs en ligne

Nous savons tous que l’univers numérique change notre manière de prendre les décisions, de nous comporter les uns avec les autres…
Le monde virtuel joue un rôle important dans nos vies, en multipliant nos communications avec des personnes qui vivent à l’autre bout du monde. …
Toutefois la recherche d’une communication toujours plus rapide comporte aussi des limites et quelques pièges mis en évidence lorsque des comportements sur les médias sociaux sont cités en procès. Usagers consommateurs, sommes-nous suffisamment conscients des règles du jeu, en avons-nous la maîtrise ? Rien n’est moins sûr…

Une recherche de fond rédigée par Amandine Ongotha Russell, lors d’un stage aux Antennes de paix, dans le cadre de son cours en communications sociales à Université Saint-Paul.

Lire l’ensemble de ka réflexion …
https://antennesdepaix.org/reflexions-sur-internet-et-nos-habitudes-de-consommateurs-en-ligne/

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Un texte inspiré d’un auteur inconnu, que Bernard Ménard de Notre-Dame-du-Cap nous invite à découvrir!

Il est décrété une année de bienfaits et de grâces
où le boiteux bondira comme un jeune cerf,
où les réfugiés auront le monde comme patrie,…

Il est décrété le temps d’une paix
où l’arme absolue sera l’amour,…

Lire la suite du décret…
https://antennesdepaix.org/decret-dune-annee-de-paix/

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Lire aussi le suivi de Bernard Ménard à propos de la « Rencontre entre Premières Nations et peuples immigrés au Québec depuis 4, 40 ou 400 ans :des pas dans la direction de la réconciliation et de la paix.
https://antennesdepaix.org/premieres-nations-des-pas-dans-la-direction-de-la-reconciliation-et-de-la-paix/

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Les migrants et les réfugiés : des hommes et des femmes en quête de paix

Intentions de prière inspirées par le message du pape François pour la célébration de la 51e Journée mondiale de la paix, le 1er janvier 2018

il y a 250 millions de migrants dans le monde, dont 22 millions et demi sont des réfugiés.  À l’invitation du Pape François, tournons nos yeux vers les personnes migrantes et réfugiées « qui fuient la guerre et la faim ou qui sont contraintes de quitter leurs terres à cause des discriminations, des persécutions, de la pauvreté et de la dégradation environnementale ».

Lire les intentions de prière
https://antennesdepaix.org/intentions-de-priere/

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Journée internationale des peuples autochtones

Journée internationale des peuples autochtones – Témoignages d’une rencontre

Aujourd’hui, le 9 août,
nous célébrons la Journée internationale des peuples autochtones.

Sur les chemins de la véritable réconciliation et paix, ainsi que pour retrouver le lien sacré avec l’ensemble des êtres vivants et notre planète, il nous reste tant à apprendre de la sagesse des Premières Nations.

À la fin du mois de mai dernier avait lieu à Trois-Rivières, au sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, un événement intitulé : « Rencontre entre les Premières Nations et les peuples immigrés au Québec depuis 30 ou 400 ans ».

Bernard Ménard, l’initiateur de la rencontre témoigne de son côté : « Nous ne voulions pas que ce temps précieux en soit un de spectacle, comme lors de l’ouverture des compétitions sportives ou de parades. Rencontrer pour vrai suppose le partage des blessures, ouvrant à la compréhension plutôt qu’à l’exclusion. Le partage des richesses aussi afin de créer la solidarité nécessaire pour rêver ensemble d’un avenir meilleur pour tous, en reconnaissant l’apport de chaque culture et civilisation. Comment faire la part entre les progrès dont bénéficient l’humanité, y compris les autochtones, et la nécessité de retrouver une sagesse ancestrale?»

Lire la sélection de témoignages partagés durant cette rencontre!
https://antennesdepaix.org/peuples-autochtones-il-nous-reste-tant-a-apprendre-deux/