Pour l’année à venir…
– Louise Ethier, 30 décembre 2017, écriture spontanée –
L’aube naît et me prête vie
À midi, la source me blanchit
Après je vais et je vis
Fin d’après-midi, je mange et je ris
Puis la nuit change mon soleil en cheveux gris
Et toute la journée, j’ai aimé
Est-ce pareil pour toi, mon ami?
Comme un bébé et une mémé
Le premier et le dernier
L’année commence et finit
Comme l’œuf que je fais éclore
Pour nourrir mon corps, mon esprit
L’oisillon crie dans son nid
Le bouton d’or s’ouvre par magie
Le temps écrit sa poésie
Contre vent et marées
Il brille, puis il s’étend
Avec le soir pour le border
Adieu l’année passée
Mes souvenirs veilleront sur ma vie
Celle qui m’a apprise à dire merci!
Est-ce comme si ou comme ça, chez-toi chère amie?
Aujourd’hui, c’est Jour de l’An
Comme chez ma grand-mère tous les ans
‘Bonne Année grand nez!’… ‘Pareillement grandes dents’
‘C’est comme ça que ça s’passe dans l’Temps des Fêtes’, tape la galette les garçons, les filles avec’, comme le chantait si bien Jacques Labrecque.
Est-ce ainsi, sous ton toit, cher ami?
Et on recommence et on continue
On se la souhaite très bonne, aux jours généreux
On veut rayer le mot malheureux
… Et si la vie nous jouait du théâtre joyeux?
Je vis, tu vis, ils vivent avec elle, en amoureux
Je t’envoie mes meilleurs vœux – Partageons si tu veux
FÊTONS, TRINQUONS AUX JOURS HEUREUX!
Laissons des traces en forme de sur la neige du Québec
Avec nos souhaits et nos beaux becs, pour inviter le bonheur!
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À propos de l’élimination de la violence envers les femmes
Tolérance?
De Rita Amabili
Si Amnistie parle de toi jeune fille aux yeux verts
C’est qu’on a dépouillé ton cœur et déposé l’enfer
Dans ton corps mille fois privé, on perpétue le mal
Et le conflit se continue comme s’il était normal
Ces violences contre les femmes parce qu’elles sont femmes,
Ne doivent jamais ressembler à une normalité.
Abus sexuels, viols, excision, prostitution forcée
Elles sont à la fois manquement aux droits humains et drames
Si Amnistie parle de toi jeune femme aux yeux bleus
C’est que tu n’idéalises plus ton si bel amoureux
Depuis qu’il a blessé ton corps de tous ses coups haineux
Et qu’il a fait mourir ton fils, ton enfant valeureux
Ces violences contre les femmes parce qu’elles sont femmes,
Ne doivent jamais ressembler à une normalité.
Abus sexuels, viols, excision, prostitution forcée
Elles sont à la fois manquement aux droits humains et drames
Si Amnistie parle de toi, grand-maman aux yeux clos
C’est que tu attendais si fort le soldat jeune et beau
Il devait libérer ton peuple, il a percé ta peau
Tu étais esclave sexuelle de ce jeune salaud
Ces violences contre les femmes parce qu’elles sont femmes,
Ne doivent jamais ressembler à une normalité.
Abus sexuels, viols, excision, prostitution forcée
Elles sont à la fois manquement aux droits humains et drames
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À propos des droits des enfants :
VENT D’ÉQUITÉ [1]
Dors petit enfant, dors
Demain peut-être, tu n’auras plus besoin de travailler
Dors petit enfant, dors
Notre planète se couvrira d’un grand vent d’équité.
Le prix des fèves de cacao a encore baissé
Obligeant une fois de plus ton père à s’endetter
Il a dû vendre ton travail pour un prêt à taux injuste
Bien vite, tu t’es retrouvé dans ce long taudis vétuste
D’où tu partais tôt le matin, fatigué et mal nourri
Dans une mine d’étain, dans une usine de tapis,
Petit Poucet affaibli dans une carrière de sable,
Qui n’aura jamais de pain à semer comme dans la fable
Dors petit enfant, dors
Demain peut-être, tu n’auras plus besoin de travailler
Dors petit enfant, dors
Notre planète se couvrira d’un grand vent d’équité.
Au bout de la chaîne humaine se trouvent souvent des femmes
Elles emballent fruits, légumes, fleurs, et vêtements qu’elles brodent
Elles n’ont souvent pas de contrat mais un cœur qui proclame
Que l’amour au-delà de tout, blesse une vie qui s’érode
Leur cruelle réalité montre la mondialisation
L’échec criant d’humanité, la blessure, la contrefaçon
Je sais que d’un autre côté, les riches amassent une fortune
Leur servira-t-elle à racheter un jour toute rancune?
Rita Amabili
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JE NOMME LES ENFANTS
La rosée gelée se crispe de froid
Elle ne se figera pas, elle se répand
Certains matins, il givre comme un désarroi
Dans ma prière, je nomme les enfants.
Le givre s’étend au peuple de la terre
Il prend la face de mille et une guerres
Comme pour aider, comme pour donner mon temps
Dans ma prière, je nomme les enfants
Le cœur du monde tremble sous la colère
De l’autre qui va sa vie en hurlant
Je tends la main, devenant solidaire
Dans ma prière, je nomme les enfants
Ils sont souvent victimes innocentes
Du mal d’amour, de la frayeur des gens
Blessés aussi, plus loin que toute attente
Dans ma prière, je nomme les enfants
Je songe à tous ceux-là que la vie blesse
A l’âme triste de ces millions de gens
Que ma pensée leur fasse une caresse
Dans ma prière, je nomme les enfants
Souvent sensible au maintien de mon frère
ont le front ploie sous l’existence amère
Je sais l’espoir Dieu, en te regardant
Dans ma prière, je nomme les enfants
A la douleur, je n’ai pas de réponse
Tes yeux pourtant savent toucher au-dedans
Pour faire jaillir l’amour que tu prononces
Dans ma prière, je nomme les enfants
Je nomme ceux qui souffrent ton absence
De nombreux voiles te cachent si souvent
L’hiver passe et vient la renaissance
Dans ma prière, je nomme les enfants
La rosée enfin se réchauffera
Tu dis ton amour éternellement
Je t’attends mais toi, tu es toujours là
Dans ma prière, je nomme les enfants !
Rita Amabili 2014
[1] SOURCES :
http://www.pouruncommerceequitable.com/en/assets/english/taor_fr_sum.pdf
http://www.lasiembra.com/francais/conacafr.htm
http://www.equita.qc.ca/qui/quisommesnous.htm
http://terreunie.qc.ca/
http://www.devp.org/testF/communiques/communiques2003_44-f.htm
Une réponse sur « Poèmes »
Un poème générique composé il y a plus de quatre ans contre la guerre en Syrie et ses répercutions. Un poème en abyme de l’œuvre musicale Lacrimosa de Zbigniew Preisner. https://www.youtube.com/watch?t=83&v=eHLC0qg3jUg
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