» Le premier jalon vers une société plus humaine serait d’accepter que les personnes vulnérabilisées par le handicap ont hérité d’un rôle salutaire de veilleur. Dans notre société d’aujourd’hui, déboussolée, les veilleurs, que sont les personnes fragiles nous indiquent une autre voie pour nous diriger vers une société plus humaine. »
Extrait du livre : Tous intouchables? de Philippe Pozzo Di Borgo, Jean Vanier et Laurent de Chérisey, p.24
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En cette Journée internationale des personnes handicapées nous tenons à rendre hommage à toutes ces personnes extraordinaires, en marge de la normalité, qui nous accompagnent au quotidien pour nous aider à changer nos perceptions, préjugés et idées préconçues!
- Environ 10 pour cent de la population, soit 650 millions de personnes, vivent avec un handicap. Ils constituent la plus large minorité au monde.
- 80 % des personnes handicapées vivent dans les pays en développement.
- D’après l’UNICEF, 30 pour cent des enfants des rues sont handicapés.
http://www.un.org/french/disabilities/default.asp?navid=35&pid=833
Handicap, regard et résilience
Citation extraite du livre Tous intouchables ?, p.39
« Il n’y a pas de handicap, il n’y a que des différences ; le seul handicap que je connaisse relève du fait de ne pas accueillir l’autre tel qu’il est. »
Jean Pierre Brouillaud
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Trois portraits de résilience, parmi les nombreuses autres personnes handicapées qui contribuent à changer le regard porté sur le handicap :
Alexandre Jollien
Né avec le cordon ombilical autour du cou, privé d’oxygène à la naissance, Alexandre Jollien est infirme moteur cérébral. On prédit à ses parents qu’il ne marchera pas, ne fera pas d’études. Or, à 8 ans, il marche, à 16 ans, fait du vélo, et à 23 ans, se lance dans des études de philo.
« En 1993, …j’entre dans une librairie …et tombe sur un ouvrage sur Platon qui invite à vivre meilleur plutôt qu’à vivre mieux. La révélation est inouïe. Je sors de la librairie, le livre sous le bras et bientôt un projet naît : étudier la philosophie. »
Extraits du livre « Le métier d’homme » d’Alexandre Jollien,
à propos du regard porté sur la différence :
Un corps qui n’est pas comme celui du voisin intrigue et choque. L’épreuve du regard – si dure – invite alors à emprunter des chemins de traverse.
La dureté de certains regards contraint à tout mettre en œuvre pour comprendre ce qui se cache derrière les yeux cruels.
L’épreuve du regard n’est pas toujours aisément vécue; trop fréquemment elle représente même un drame, et s’en libérer demeure peut-être l’apprentissage le plus délicat.
Lorsque je suis seul au milieu de la foule, quand mes mouvements déclenchent le rire, je comprends combien le regard détermine.
Le handicapé ouvre une porte sur la condition humaine. Lui qui, avec une intensité sans pareille, est contraint de soutenir les regards des autres montre au commun des mortels les plaies qui enveniment ses rapports à autrui.
Après vingt-six ans de carrière, je ne m’habitue pas aux regards qui blessent ni ne me résous à pratiquer à mon tour l’indifférence.
Le repli ou la fuite, remèdes placebos à l’humiliation, génèrent un mal bien plus grand que la blessure qu’ils devraient soigner.
En me protégeant à l’excès des regards qui condamnent et humilient, je finis par fermer aussi les yeux qui aiment.
Le métier d’homme, sujet grave, austère parfois, réclame donc un engagement constant, une légèreté qui veut jeter un regard neuf sur le monde. Regard dépouillé de tout artifice, de toute règle…
Alexandre Jollien
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France Geoffroy
Derrière son regard bleu, la danseuse cache une force incroyable. Elle ne s’apitoie pas sur son sort. Loin de là. Elle fonce. Elle veut défoncer les portes pour pouvoir vivre sa passion et faire connaître la danse intégrée, un courant de la danse contemporaine qui fait une place à la fois aux danseurs handicapés et à ceux qui ne le sont pas. «Il n’y a pas de règle en danse intégrée, explique France Geoffroy. C’est à travers l’exploration qu’on découvre des pistes de gestuelles. On arrive à des résultats en s’appuyant sur la personne avec qui on danse, qui nous permet d’aller plus loin dans les mouvements.» «L’idée, ce n’est pas de parler du handicap, c’est de transcender le handicap et de faire oublier le fauteuil roulant»,…
Extrait du site de danse intégrée de Corpuscule Danse :
http://www.corpusculedanse.com/corpuscule.php
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Michel Pepin
…Et c’est là que j’ai rencontré le poète. Il s’ appelle Michel Pepin, il souffre de sclérose en plaques et il passe ses journées en chaise roulante. C’est le poète du quartier. Tout le monde le connaît, il parle à tout le monde. Il est généreux, il donne ses poèmes à qui aime la poésie, comme des pépites d’or. Le quartier lui rendait hommage ce soir-là. Attablés dans un petit bistro, dans une atmosphère feutrée, nous le regardions avec sa bouille sympathique nous parler d’amour, d’espoir et d’angoisses. Il lançait d’un geste doux ses pages par terre, après chaque lecture. Comme des oiseaux blancs, ses feuilles s’envolaient et tombaient éparses à ses pieds. Un ange était parmi nous.
Extrait du blog : http://githibault.blogspot.ca/
Extraits de témoignages de Michel Pepin:
C’est un privilège de vivre avec une maladie (dégénérative, et un handicap). Ça m’apporte le luxe de jamais pouvoir être pressé. Je suis obligé d’aller lentement dans tout ce que je fais.
C’est sûr que je dois me concentrer sur ce que j’ai plutôt que sûr ce que la maladie m’a enlevé.
La maladie m’a poussé à écrire. J’ai découvert l’écriture comme exutoire à ma colère.
Chacun a sa place, et a quelque chose à offrir. Même moi, qui suis quêteux et handicapé, les gens se confient à moi, ont besoin de mon écoute. Je leur offre sourire et souvent aussi un poème…
Tiré d’une entrevue avec Michel Pepin, poète. Découvert grâce à la page : Portraits de Montréal, sur Facebook.
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Témoignages,
sur la relation à l’autre et à la vie
« La seule chose essentielle, c’est l’autre »
Une jeune femme handicapée avait reçu une somme importante de son assurance. Sophie s’était installée dans un studio, aménagé pour répondre à son invalidité, et bénéficiait des aides dont elle avait besoin. Pourtant, elle nous confiait qu’elle n’était pas heureuse: » Toutes les personnes qui se déplacent pour me voir sont payées pour le faire ». La gratuité de la relation et de l’échange qui ne soient pas la résultante d’une obligation professionnelle avait disparu, et avec elle, le goût du bonheur.
Lorsqu’on a été mis au ban de la société, la seule chose essentielle, c’est l’Autre.
Livre Tous intouchables? p.28
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Extrait du blog de Jean-Pierre Brouillaud, un aveugle qui a fait le tour du monde :
… Et si la vie nous avait équipés d’un pouvoir de transformation pour éveiller en nous ce qui dort dans le limon de l’habitude ? … Et si la cécité des yeux n’était pas une absence de vision ?
Merci à tous les amis et inconnus. Ce tour du monde sans vous n’aurait jamais pu se réaliser.
Un instant, en ski, en tandem, vous m’avez prêté votre regard et cela m’a permis d’aller de l’avant, d’éviter un obstacle, de voir dans vos yeux, en quelque sorte.
J’avais déjà vécu en Amazonie, parmi les chercheurs d’or (des hors-la-loi), voyagé en auto-stop à travers les cinq continents, parfois sans le sou, j’avais été agressé par des fous, dormi sur des toits de train au Soudan, souffert de la soif dans le désert, j’avais été naufragé en mer de Chine, m’étais égaré en hiver dans une ville suédoise sous la tempête de neige, seul avec ma fidèle canne blanche, j’avais perdu la raison à plus de 5 000 mètres d’altitude suite à un effort trop intense, mais je ne m’étais jamais encore retrouvé à poil devant l’évidence hurlante que tout ce que j’avais réalisé je l’avais fait grâce à votre solidarité bienveillante.
…moi, sans toi, je ne fais rien, rien ou si peu.
J’ai eu beau escalader des volcans perdus dans les nuages, traverser des déserts, reste que lorsque je dois acheter un produit quelconque dans un libre-service, s’il n’y a personne pour me guider, cet ordinaire projet ne peut aboutir.
Mais les impossibles de l’un se transforment toujours en possibles grâce à une nouvelle rencontre. Aujourd’hui, il est temps pour moi de remercier et de célébrer l’évidence, qu’aveugle ou pas, pour faire, toi et moi sommes interdépendants.
Jean-Pierre Brouillaud
http://l-illusion-du-handicap.over-blog.com/article-sans-vous-je-ne-peux-rien-faire-45997263.html
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« Et lentement, très lentement, la Vie m’apprend à voir
que je peux aussi trouver cette Lumière au cœur de l’épreuve. »
« Au cœur de ce qui me rebute le plus en moi. C’est tout un chemin! Que je ne fais qu’entreprendre. Mais je crois maintenant mieux saisir ce que le philosophe entend par sa mission d’handicapé. Comme si nous, les handicapés (c’est fou comme je n’aime vraiment pas ce mot..), étions appelés, par notre seule présence, à obliger les gens à ralentir et accepter de regarder le plus petit, le plus vulnérable, mais aussi le plus laid… d’abord en soi, puis aussi en l’autre. Et d’arriver à l’embrasser. Pour enfin Vivre, et retrouver la Joie, la liberté!
Notre société en a tant besoin! Au cœur de cette course folle vers le profit, l’autonomie, le pouvoir, l’efficacité, la productivité, on fonce tout droit vers un mur ! »
Extrait du blog « Hauts et bas de la vie à roulettes » : http://lienhandicap.mobi
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Hommage aux personnes
ayant une déficience intellectuelle
Nous avions déjà rendu un hommage particulier aux personnes trisomiques lors de la Journée mondiale de la trisomie sur le site du Prix du Public pour la paix. ( Voir http://prixpublicpaix.org/hommages/hommage-aux-personnes-trisomiques/)
Nous voulons aujourd’hui souligner l’apport de l’ensemble des personnes ayant une déficience intellectuelle. En prenant pour commencer quelques minutes pour réellement écouter ce qu’elles ont à nous dire.
Bande annonce pour la vidéo Pareil pas pareil, filmée ici au Québec.
Visitez le site pour visionner cette touchante vidéo d’une dizaine de minutes.
Sept personnes vivant diverses formes de déficience intellectuelle, répondent en toute franchise devant la caméra aux questions que tout le monde se pose sur la « différence » et la « normalité », sur les défis de la vie avec un handicap et le désir de vivre comme tous, sur le besoin de se sentir utile et la volonté d’apprendre, et enfin sur l’importance d’aimer.
http://pareilpaspareilenpartage.org/
Pour continuer, nous vous proposons un voyage unique, d’une grande richesse humaine, avec le blog du jeune et talentueux photographe-conteur Jonathan Boulet-Groulx :
Sur la route de L’Arche nous invite dans les foyers de 8 communautés de L’Arche au Québec, un tendre parcours à la rencontre de personnes extraordinaires. À voir et à revoir…
En voici quelques photos et extraits :
– Je m’entends bien avec toi Jonathan. Tu me parles d’égal à égal.
– Moi aussi je m’entends bien avec toi Alain. Mais tu sais qu’on est égal, pas vrai?
– Oui oui, qu’il répond sérieusement, mais ce n’est pas tout le monde qui le sait ça. Moi je suis différent de toi et toi, tu es différent de moi. On peut s’apporter quelque chose. Tu n’as pas vécu les mêmes choses que moi, et je n’ai pas vécu les mêmes choses que toi. C’est pour ça qu’on peut s’apporter quelque chose.
Et l’histoire de L’Arche au Québec, c’est aussi un peu l’histoire de la condition de vie des personnes vivant avec une déficience intellectuelle. Fini, les « mongol », « retardé », « idiot », « mental », « fou », « bizarre », de ce monde. En fait, ils n’ont jamais existé. C’était dans nos têtes, dans nos idées préconçues, dans nos peurs et nos faiblesses à nous, que ces « gens-là » existaient.
Il ne s’agit pas de vouloir tout le monde pareil, mais de célébrer la différence et ce qu’elle apporte à nos villages, nos communautés de personnes qui décident de vivre ensemble.
Dans le contact humain, un lien reste, un lien d’amitié et d’amour. C’est comme la poésie. Ça nous touche le dedans plus fort que le dehors.
Jonathan Boulet-Groulx
http://www.surlaroutedelarche.org/
Nous en profitons pour saluer l’ensemble des communautés de L’Arche, ici au Québec, au Canada et dans le monde, qui célèbrent leur 50ème année de fondation. Ci-dessous un témoignage du fondateur de L’Arche Jean Vanier lors de la M’Arche des 50 ans à Paris :
Quand j’ai commencé L’Arche, j’ai réalisé que les personnes avec une déficience intellectuelle étaient cachées, enfermées, mises de côté, humiliées. Elles n’étaient pas reconnues comme des êtres humains. Aujourd’hui il y a peut-être un peu de progrès cependant il y a encore beaucoup de ces hommes et de ces femmes qui sont mis de côté et enfermés sans qu’ils puissent grandir humainement et trouver leur place véritable dans la société. Malheureusement certains sont même tués avant leur naissance.
Ces hommes et ces femmes ont surtout besoin d’être reconnus comme des êtres importants car chacun a quelque chose à apporter à la société. Ils peuvent tous nous apprendre ce qu’est la vraie fraternité, la simplicité, la relation gratuite, l’accueil dans la bonté. Ils ont un pouvoir de transformer ceux et celles qui acceptent d’entrer en relation avec eux. »
Jean Vanier
En apprendre plus sur les communautés de L’Arche :
l’AAQ
L’Arche Canada
L’Arche dans le monde
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Une société handicapée…
La recherche pour cet appel des antennes de paix au sujet du handicap a été faite par Mélissa, elle-même handicapée par la sclérose en plaques. Elle connait bien les défis considérables qui doivent souvent être surmontés lors d’un simple déplacement entre deux villes. Ce qui fait ressortir à quel point la société et nos infrastructures demeurent « handicapées » lorsqu’il s’agit d’accueillir avec humanité la personne différente et vulnérable. Dans le texte ci-dessous, Mélissa s’inquiète du type de société vers laquelle les mesures d’austérité nous conduisent.
Et si les plus vulnérables étaient des éclaireurs…?
« En cette période d’austérité, on annonce la non-reconduction du programme d’adaptation de domiciles de la SHQ. En pleine période où l’on atteint aussi une pénurie assez critique de logements adaptés, dans la région de l’Outaouais, mais je crois aussi à la grandeur du Québec, et en fait, partout dans le monde.
Et la situation ne risque pas de s’améliorer avec le vieillissement de la population, qui risque de gonfler les rangs de la population à mobilité réduite. Les besoins d’adaptation de domicile ne feront que grimper!
Triste… Belle civilisation, que celle dont la mentalité utilitariste amène gouvernements et citoyens à dénoncer l’utilisation des fonds publics pour soigner des gens ou leur permettre de simplement vivre, permettant et facilitant l’adaptation de leur domicile et de leur environnement. En Occident, nombreux sont ceux qui en viennent à croire, en cette période d’austérité qui rappelle d’autres périodes sombres de l’histoire, que les personnes vivant avec un handicap sont un poids, un fardeau, ne contribuant plus, selon eux, à la société.
Et si, au contraire, les plus vulnérables, les handicapés, les personnes âgées, les personnes malades, étaient des éclaireurs, ceux par qui cette société froide et calculatrice, pouvaient retrouver un peu de son humanité? Si les personnes en situation de handicap venaient rappeler l’importance de ralentir? Si leur vulnérabilité était précisément ce dont notre monde a besoin pour sortir de sa coquille et oser offrir le meilleur de soi, oser l’entraide? S’ils étaient une bouée permettant de redonner son vrai sens à la communauté? »
« Ça change quoi, l’accessibilité? »
Pour une personne handicapée, l’accessibilité de son environnement au quotidien signifie concrètement : pouvoir circuler librement dans logement sans tomber et se blesser; prendre douche ou bain sans danger de chute et de blessure (avec barres d’appui, douche sans seuil ou appareil pour aider à entrer et sortir du bain; pouvoir entrer dans la salle de bain avec sa marchette ou son fauteuil roulant (ce qui implique d’installer des portes plus larges, car les portes standard sont trop étroites); pouvoir préparer ses repas (avec comptoirs, évier, plaque chauffante plus bas et offrant un dégagement en-dessous pour le fauteuil). Et l’élément MAJEUR : pouvoir entrer et sortir seul et sans risque de chez soi ! Comme fauteuil et marchette ont l’accès bloqué par les escaliers, il est souvent nécessaire d’installer une plate-forme élévatrice, et/ou rampe ou ascenseur.
Qu’est-ce qu’on attend pour réagir et exiger non seulement la reconduction mais aussi l’injection de nouveaux fonds pour le programme PAD (Programme d’Adaptation de Domiciles de la SHQ?
A-t-on besoin de frapper des états de crise majeurs? De voir parents, grand parents, amis et voisins handicapés prisonniers de leur logement non adapté? De les trouver tombés dans les escaliers ou par terre dans la salle de bain, incapables de se relever pour aller aux toilettes?
Il est vrai que les fonds publics ne sont pas infinis. Ne serait-ce pas l’invitation que l’on attendait pour nous solidariser, et revoir nos priorités en tant que société?
Mélissa
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Stéphane Laporte, le chroniqueur de presse bien connu au Québec, lui-même physiquement handicapé, avait déjà souligné ce danger d’une perception réductrice de la personne handicapée, perception qui, il n’y a pas si longtemps dans notre histoire, a mené aux pires abus.
Voici en rappel quelques extraits d’un article qu’il a écrit lors de l’affaire de l’expulsion de la famille Barlagne en raison du handicap de leur fille :
« Au jour de notre naissance, on ne choisit ni son sexe, ni sa race, ni ses capacités physiques.
On nait garçon ou fille, Français, Québécois, Juif, Noir, Jaune ou Bleu, en santé ou éclopé. La société a le devoir d’accepter chaque enfant comme il est. C’est le droit de vivre. Le droit le plus fondamental. Et il doit être le même pour tout le monde.
J’entends le gouvernement dire que le handicap, c’est pas comme le sexe ou la race, parce que le handicap est un fardeau excessif pour la société.
…Les fardeaux excessifs ne sont pas les gens qui n’ont pas de jambes ou pas de bras.
Les fardeaux excessifs, ce sont les gens qui n’ont pas de cœur. »
Stéphane Laporte
http://blogues.cyberpresse.ca/laporte/2011/04/16/la-revolution-des-handicapes/
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Quand ils ont construit le métro, ils ont dit que c’était ‘L’entrée dans la modernité pour les citoyens de Montréal’. Les personnes en situation de handicap ne sont jamais rentrées dans la modernité à Montréal. Le transport en commun représente le levier le plus efficace pour se développer un réseau, trouver un emploi, devenir autonome et s’épanouir, surtout avec les hivers très rigoureux.
À Montréal il y a quatre stations de métro accessibles, toutes sur la ligne orange, et il y en a trois à Laval. Il reste un travail à faire auprès de l’Association Métropolitaine du Transport (AMT), et surtout auprès de la ville, qui finance la STM, et auprès du MTQ. Et même auprès du gouvernement fédéral, parce que ça rentre dans la Charte des droits et libertés. C’est de la discrimination systémique. »
Kéven Breton
https://www.facebook.com/kevenbreton2
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Autres liens
blogs :
Le blog de Charlotte, une jeune parisienne handicapée qui ne manque pas d’humour lorsqu’il s’agit de décrire les péripéties de la vie en fauteuil roulant. À titre d’exemple, lire les deux articles suivants, c’est décapant :
http://wheelcome.net/lart-de-voyager-comme-une-valise/
http://wheelcome.net/le-fauteuil-qui-rend-fou/
Jeune entrepreneure, Charlotte lance également en France une initiative originale en matière de transport et de véhicules adaptés : http://faire-face.fr/…/voitures-adaptees-louer…/
Articles de Kéven Breton sur urbania.ca
https://www.facebook.com/kevenbreton2
Un tout nouveau blog, alimenté à mobilité et vitesse réduite: Les hauts et les bas de la vie à roulettes : http://lienhandicap.mobi
Article à lire : Contre le microscope – voir le plus petit – Tribune époustouflante de Fabrice Hadjadj , à la mémoire d’une jeune trisomique, Claire Fichefeux
http://www.fondationlejeune.org/blog/blog-temoignage/7-temoignage/952/contre-le-microscope-voir-le-plus-petit-tribune-de-fabrice-hadjadj
Dossier sur handicap de la revue Le Pèlerin :
http://www.pelerin.com/content/search?SearchText=handicap&SearchSubmit=OK
À voir : le film Les Intouchables http://fr.wikipedia.org/wiki/Intouchables_%28film%29
« Saurais-tu dire? » Vidéo tournée avec les participants du Centre Au Puits, Montréal :
https://www.youtube.com/watch?v=wmHWMQxbNmA&list=UUFdh4JBJ9SvEQLgQoWye1gw
Autres sites à visiter :
http://www.aisq.org/semaine-de-la-deficience-intellectuelle.php entre autres projets, jumelage pour des activités
http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=7317,80083831&_dad=portal&_schema=PORTAL listes des organismes à Montréal
L’Association du Québec pour l’intégration sociale
http://www.aqis-iqdi.qc.ca/
La Journée internationale des personnes handicapées
http://www.un.org/fr/events/disabilitiesday/
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Une réponse sur « Journée internationale des personnes extra-ordinaires »
Quel réconfort que ces textes et dessins inspirés! C’est puissant. Révélateur aussi, quelle que soit la nature du handicap, de la possibilité de se recevoir, de s’accueillir dans une intégrité profonde.
Le lieu accueilli en soi- même du handicap ou de la « différence »-visible ou non-,
est un lieu de réelle vulnérabilité qui se vit chaque jour, et jamais une fois pour toutes.
C’est un lieu âpre, aride, souffrant et qui peut malgré tout ce qui précède, façonner une vie au point qu’elle devienne « reconfigurée » en lieu d’accueil de l’autre, de liberté profonde et d’Amour: lieu de Communion et de Paix
Merci pour la fécondité de votre engagement, elle me stimule et m’inspire à aller au bout du mien!
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