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Journée internationale des femmes

À nos tisserandes de paix!

La langue française a le don de nous offrir un présent inestimable : les mots féminins.

Il n’est pas anodin que les mots paix, écoute, ouverture, compassion, entraide, inclusion, communauté, conciliation, justice, résolution ( des conflits), protection, sensibilisation, éducation et reconnaissance soient tous des mots féminins.

Dans l’équipe du Prix du Public de Paix (PPP), ce sont les mots que nous utilisons le plus souvent pour qualifier les initiatives de paix qui nous sont proposées.

L’édification de la paix, en mode féminin, s’avère souvent être une œuvre de patience qui travaille en profondeur nos façons de penser et d’agir. À l’inverse des rapport de force et de pouvoir auquel le monde politique nous a habitué. L’un n’empêchant pas l’autre.

Dans les premières années du PPP, nous avions spontanément utilisé le terme « Tisserande de paix » pour désigner le mode d’action de ces artisanes de paix qui sans relâche tissent et retissent des liens, malgré tous tes dangers et l’adversité qu’elles rencontrent.

Elles manifestent cette qualité profonde de se mettre en mode d’écoute, acceptant la vulnérabilité de leur position, et de réconcilier en elles les points de vue antagonistes, évitant les pièges des façons de faire plus réactives et musclées qui mènent aux confrontations.

Pour nous, il est vital que l’action essentielle des femmes pour aboutir à une paix sociale plus profonde et durable dans notre humanité soit de plus en plus reconnue.

Nous désirons, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, rendre hommage à ces nombreuses artisanes de paix que nous avons découvertes au fil des années au Prix du Public pour la Paix.

En voici quelques unes :

KHAIRATUL SAIDU, du Nigeria, une jeune activiste qui milite pour les droits des prisonniers injustement incarcérés. Âgée de 17 ans au moment de sa nomination, elle anime un forum en ligne pour que les jeunes partagent leurs idées sur la paix.

CORALINE PARMENTIER , pianiste française originaire d’Afrique, 21 ans lors de sa nomination, se familiarise avec des musiques du Moyen-Orient et du Maghreb afin d’offrir des concerts pour rapprocher les peuples et les cultures.

Au Mexique, MARIA DEL CARMEN FUENTES QUESADA a consacré 60 ans de sa vie aux plus pauvres afin qu’ils puissent accéder à une vie digne, dans la tolérance, la compassion, la solidarité, l’entraide et l’inclusion sociale, entre autres en créant pour les jeunes des ateliers d’apprentissage d’un métier.

En Argentine, INÉS PALOMEQUE s’est distinguée comme éducatrice dédiée à la prévention de la violence chez les enfants et les jeunes ainsi qu’à la mise en place d’initiatives pacifistes et solidaires qui contribuent à établir une culture de la paix. 

NILANJANA SANYAL, artiste engagée au Pakistan, voit la paix comme le fruit de la justice sociale. Elle y contribue par sa réflexion sur des enjeux actuels et futurs du développement durable et inclusif pour les populations rurales, les pauvres, les défavorisés, les personnes handicapées physiques, et elle se préoccupe de l’avenir des filles.

Au Pakistan, MIRAJ BIBI est une enseignante reconnue pour son dévouement et sa détermination à promouvoir sans relâche l’éducation des femmes et des enfants défavorisés au-delà des préjugés sociaux et culturels, devenant un symbole de l’engagement social au service de plus démunis.

MARIE DENNIS, des États-Unis, icône respectée des mouvements de paix et de réconciliation à l’échelle internationale, réunit compassion, art du plaidoyer et sagesse spirituelle dans le dialogue interculturel et interreligieux, indispensable à la paix mondiale.

ANTOINETTE LAYOUN, enseignante de yoga au Québec (Canada), a tiré de son expérience d’enfant-soldat au Liban la force d’aimer et l’art d’accompagner les gens sur le chemin de la paix. Elle reçut le prix de la catégorie « Artisane et tisserande de paix sociale et intérieure ».

MABEL KATZ, animatrice et conférencière américaine née en Argentine, met en valeur une dynamique de paix inspirée d’une approche spirituelle hawaïenne.

SUZANNE LOISELLE , désignée « Artisane et militante sociale de solidarité, justice et paix », affirme dans sa personne et son action qu’il n’y a pas de paix sans justice, pas de solidarité sans analyse. Directrice de l’Entraide missionnaire pendant 30 ans, elle milite pour la justice et la paix entre pays du Sud et du Nord à partir du Québec.

MARIE-MARCELLE DESMARAIS, directrice de l’Institut de formation humaine intégrale de Montréal (IFHIM) et instigatrice du programme de formation des « Bâtisseurs de ponts de paix » actifs sur plusieurs continents.

Ne manquez pas de découvrir les artisanes de paix de la septième édition du PPP. À commencer par ARJUMAND ZAIDI, éducatrice et travailleuse sociale honorée pour son leadership qui veut former les jeunes à défendre les valeurs de tolérance, harmonie et paix. Nous venons de mettre son profil en ligne.

Des finalistes de la République démocratique du Congo et l’inde suivront bientôt, nous vous invitons à appuyer généreusement leur nomination.

Les artisanes de paix sont très nombreuses dans le monde, il nous appartient de contribuer à faire en sorte qu’elles soient davantage reconnues et estimées.

L’équipe (largement féminine),
du Prix du Public pour la Paix

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Femmes

Le rôle des femmes dans le processus de paix en Colombie

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Les articles de presse n’en parlent pas, les analyses académiques non plus, et pourtant les femmes en Colombie sont partie prenante des  négociations de paix qui se déroulent à La Havane entre leur Gouvernement et les Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC). Si, tel qu’annoncé, des accords de paix sont enfin signés le 23 mars 2016, ce sera un grand jour pour les Colombiennes.

Les Colombiennes sont partie prenante du processus de paix en Colombie

« La paz sin mujeres no es paz »

C’est ce qu’ont découvert de nombreux citoyens et citoyennes du Québec venus entendre les propos de madame Rosa Emilia Salamanca Gonzalez,  animatrice du Collectif de réflexion et d’action en faveur des femmes, de la paix et de la sécurité en Colombie. Elle est en tournée au Canada du 22 février au 10 mars 2016, accompagnée de Ricardo Mendoza, collaborateur, à l’Invitation des Antennes de la paix.

Rosa Emilia possède une formation en anthropologie, droits humains et politiques publiques, et une connaissance approfondie des peuples autochtones, qui l’ont bien préparée à la défense des droits humains des femmes et à la construction de la paix.

Elle assume la direction stratégique de la Corporation CIASE (Corporación de Investigación y Acción social y Económica) basée à Bogota, une organisation dédiée au travail pour les droits humains, la paix et la démocratie en Colombie, en vue de la transformation des conflits et selon une approche écoféministe. CIASE est membre d’un large réseau d’organisations de droits humains et d’économie solidaire.

Le Collectif construit la paix avec l’atout de la diversité

Le Collectif de réflexion et d’action en faveur des femmes, de la paix et de la sécurité est l’une des initiatives suscitées par CIASE où Rosa Emilia a exercé un réel leadership.

Contre toute attente, le Gouvernement de Juan Manuel Santos a reconnu en 2012 qu’il existe bel et bien « un conflit armé » en Colombie, et pas seulement une chasse au terrorisme, rendant ainsi possible une série de discussions et des propositions pour un accord de paix. Dans la même venue, le gouvernement a décidé de soutenir la création d’un Centre national de la mémoire (Centro nacional de la memoria) qui documente les massacres et déplacements de populations qui ont fait 7,5 millions de victimes, dont au moins 220 000 morts et six millions de déplacés, selon des chiffres officiels.

Dans ce contexte et malgré la peur régnante,  une soixantaine d’organisations de femmes et d’hommes ont formé ce Collectif représentatif d’une grande diversité de visions et tendances politiques, d’appartenances culturelles, religieuses, économiques, ethniques et sociales (femmes autochtones, anciennes combattantes, universitaires, etc.). Le collectif a développé une manière de travailler ensemble jusqu’à proposer un « Pacte Éthique pour un pays en paix » (Pacto Ético por un Pais en Paz). À l’aide de ce manifeste public, il a créé des stratégies pour transformer la culture de la violence par l’éducation à la paix, le dialogue à partir des différences, la transformation des conflits et les plaidoyers.  Ce travail lui a valu de recevoir le Prix de la Paix 2015 de l’organisation Pax Christi International basée à Bruxelles.

Non plus victimes mais actrices de paix

L’enjeu du côté des femmes était de passer du statut de victimes du conflit à celui d’agentes de transformation de la culture de violence en une culture de respect des droits humains qui mettra fin à l’impunité et reconstruira lentement le tissu social.

Une dizaine de plateformes et coalitions ont fait alliance pour réclamer la participation des femmes aux commissions de travail à La Havane. De plus, les femmes ont obtenu la formation d’une sous-commission du genre (analyse selon les sexes) qui a droit de regard sur les travaux des commissions et leurs implications du point de vue du respect des droits des femmes; cette sous-commission offre aussi des réflexions et des propositions touchant  des points de négociation tels que :

  • la participation à la vie politique;
  • la politique de développement rural si importante pour les milieux paysans et autochtones;
  • la justice réparatrice envers les victimes (victimes des paramilitaires, des FARC, de l’armée nationale, des narcotrafiquants);
  • la sécurité et sa mise en application à travers tout le territoire après le règlement du conflit armé; ce point est capital pour la vie des femmes, des familles et des communautés;
  • la justice transitionnelle qui touche notamment la réintégration sociale des anciens combattants.

Ce gigantesque travail reste encore peu connu de la population en Colombie, d’une part parce qu’elle ne peut pas compter sur les médias et d’autre part, parce que quasi tous les secteurs de la population ayant  souffert des actes perpétrés par les parties au conflit, l’opinion publique reste très polarisée et méfiante quant à l’aboutissement réussi des négociations.

« Nous sommes loin d’une réconciliation, constate Rosa Emilia; nous devons d’abord apprendre la cohabitation (convivencia), passer des dialogues impensables à des dialogues possibles. »

La Résolution 1325 de l’ONU : un outil de paix pour les femmes

Ce fut un privilège d’entendre  ce témoin privilégié qu’est Rosa Emilia Salamanca, une militante qui a un grand amour de son peuple, des peuples autochtones en particulier. Elle sait communiquer son indignation contre les injustices dans une langue respectueuse de toutes les parties impliquées dans un conflit.

Son expérience du travail concret pour la paix repose aussi sur sa connaissance de la Résolution 1325 de l’ONU qui demande aux États d’inclure la participation des femmes à la prévention et à la résolution des conflits; Rosa Emilia Salamanca a d’ailleurs été invitée comme experte  en octobre 2015 à une assemblée spéciale des Nations Unies, à New York, pour faire le point sur la mise en œuvre de la Résolution 1325 adoptée à l’ONU en 2000. Rosa Emilia animera un atelier de formation sur la 1325, version  originale et améliorations ultérieures, à Montréal le 9 mars.

« La paz sin mujeres no es paz », dit-elle, convaincue que les femmes, premières victimes des conflits, peuvent aussi contribuer à instaurer ou restaurer plus de justice, pourvu qu’elles soient partie prenante des tables de négociations.

Une tournée organisée en partenariat

La tournée au Canada du 22 février au 10 mars 2016, de cette déléguée du Collectif de femmes de la Colombie est prise en charge par les Antennes de la paix à Montréal, organisme membre de Pax Christi International, en partenariat avec une dizaine d’organisations actives dans le domaine des droits humains, de l’éducation à la paix et à la solidarité internationale :

L’Association des organismes de coopération internationale (AQOCI), Centre justice et foi, CDHAL, Développement et Paix (national et région de l’Outaouais), L’Entraide missionnaire, la Fédération des femmes du Québec (FFQ), Initiatives et changement, Projet Accompagnement Solidarité Colombie (PASC), le Dépanneur Sylvestre à Gatineau.

Sous le titre « Femmes et processus de paix : le cas de la Colombie » deux conférences publiques ont eu lieu, l’une à Montréal le 25 février et l’autre à Gatineau le 2 mars, auxquelles se sont ajoutées une dizaine de rencontres avec des organismes de paix et de solidarité internationale.

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Par ces rencontres et partenariats, les Antennes de paix se réjouissent d’avoir contribué à :

  • relayer les appels des populations colombiennes confrontées depuis des décennies à des situations de violence et d’injustice;
  • communiquer les initiatives et les attentes des femmes colombiennes engagées dans le processus de paix, et leurs pratiques inclusives dans une société civile très polarisée;
  • éveiller, stimuler le sentiment de solidarité avec les victimes et avec les artisanes et artisans de paix en Colombie, une solidarité qui pourra s’exprimer de diverses façons.

En savoir plus : https://www.facebook.com/PactoEticoporunPaisenPaz

http://www.centrodememoriahistorica.gov.co/centro-audiovisual/videos?start=16 https://es.wikipedia.org/wiki/Centro_Nacional_de_Memoria_Hist%C3%B3rica

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résilience Violence envers les femmes

Femmes, au-delà de la violence, la résilience

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« Je suis convaincue que la vie est une fête. C’est à nous d’éloigner ces nuages. Nous avons assez d’amour et de richesses pour que tout le monde vive dans la dignité ».

Celle qui parle ainsi a pourtant vécu l’horreur lors du massacre de Tutsis par les Hutus. Le 24 octobre 1993, en pleine guerre civile, Maggie est réfugiée avec 72 personnes dans un évêché. Des hommes armés font irruption et exécutent tous les adultes, sauf elle et 25 enfants. Décidant alors que « la haine n’aura pas le dernier mot » et que l’amour sera plus fort, elle prend en charge les 25 enfants restés orphelins et fonde la Maison Shalom » établie à Ruyigi (Burundi) qui a déjà accompagné plus de 20 000 enfants depuis 1994. Un magnifique exemple de résilience au-delà de la violence!

Voir d’autres détails dans notre dossier.

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La vie demeure souvent de la « survie » pour nombre de femmes victimes et assujetties à une culture d’abus où la violence les emporte loin du meilleur d’elles- mêmes.

Les antennes de Paix proposent cette semaine quelques témoignages de femmes dont la sortie des tombeaux de la victimisation peut nous inspirer à marcher à l’air libre et la tête haute.

Toutes ces femmes résilientes ont dû lutter chacune en puisant en elles-mêmes avec d’autres, pour garder saine leur identité profonde et reprendre leur vie en dépit des altérations subies.

Leurs marques souvent visibles mais assumées deviennent désormais tracés de lumière et lieux inspirants pour nos propres traversées.

L’enjeu demeure toujours la Paix: passées de l’insoutenable violence à une paix étonnante de fécondité, ces femmes nous « engendrent » par leur vie, à vivre pleinement la nôtre. Elles nous enseignent chacune à sa façon, que chaque vie vaut son poids d’intériorité, de douceur inviolable et de force tranquille.

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Entre l’agression et la prise de parole, des femmes gardent souvent un long espace de silence. La journaliste Michèle Ouimet révèle sa propre expérience  dans l’article intitulé « La honte » (publié dans le journal la Presse)
http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/michele-ouimet/201411/06/01-4816422-la-honte.php

Nous vous invitons à lire cet article dans sa version intégrale. Rarement un texte en a dit autant sur le sujet en aussi peu de mots. En voici quelques extraits :

« J’avais 21 ans quand deux hommes m’ont brutalement violée. Des hommes armés, le visage dissimulé sous un foulard. Des hommes que je n’avais jamais vus de ma vie.

L’été de mes 21 ans, j’ai perdu mon innocence et la certitude que rien d’horrible ne pouvait m’arriver. Désormais, je faisais partie des statistiques. Une femme sur trois est victime d’agression sexuelle ».

« Comment sort-on d’un viol aussi brutal ? Différente, changée pour la vie. Changée parce qu’on doit désormais vivre avec la peur. »

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On aimerait une suite à cet article, ne fût-ce que pour apprendre comment cette jeune femme, Michèle Ouimet, a pu ensuite devenir la journaliste que l’on connaît, celle qui ose s’exprimer avec courage sur la place publique, celle qui affronte quotidiennement la peur lors de reportages risqués à l’étranger.

Michèle a su résumer en quelques mots les « émotions entremêlée » dont témoignent de nombreuses femmes après une agression :

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Dans la logique des choses, chacun pourrait s’attendre à ce que ce soit l’agresseur qui ressente, ne fût-ce qu’après coup, de la honte et de la culpabilité. Honte d’avoir posé un acte répréhensible, honte d’avoir abusé d’une personne, honte de se montrer à ce point dominé par une pulsion sexuelle, coupable d’avoir fait du mal à l’autre, d’avoir méprisé son libre choix, d’avoir imposé une intimité non voulue, non désirée.

Or c’est l’inverse. Comme si tout ce que l’agresseur est obligé de nier en lui, pour pouvoir poser un tel geste, est violemment transféré sur la victime.

En plus d’être agressée, la victime se retrouve avec la triple charge des émotions négatives que l’agresseur évacue : la peur, la culpabilité, la honte.

« Honte d’être une victime. »

« Qui a envie de se retrouver devant un juge et un avocat qui posent des questions comme si la femme violée était une criminelle ? »

Et cet omniprésent sentiment de culpabilité…

« En quoi pouvais-je être responsable des gestes criminels de ces hommes ?
Même après 40 ans, je ne comprends pas. Mais le sentiment est là, puissant, envahissant. »

Et aussi cette sorte de complicité par défaut du silence si souvent partagé par la victime et l’agresseur.

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 « Je me suis sentie coupable de mon silence. »

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Nous vous invitons, à la suite de Michèle Ouimet, à vous faire porteur de parole. Pas tant pour accuser, que pour tenter de comprendre, toutes et tous ensemble, cette épouvantable méprise, cette profonde trahison du don de l’intimité humaine, et ce faisant de l’amour.

Qu’est-ce qui pousse un agresseur à profaner sa propre intimité et dignité? Qu’est ce qui fait qu’encore aujourd’hui, même dans nos sociétés dites «libres et  ouvertes », tant de victimes continuent à porter seules et en silence  le poids de la honte et de la culpabilité?

Et au-delà de la violence, de la peur et des ressentis, qu’est-ce qui fait qu’une personne se transforme et, plutôt que chercher à profiter de son prochain, devient source de réconfort, de confiance et de paix pour les personnes qui l’entourent?

Écrivez-nous !

accueil@antennesdepaix.org

dossier

Lire les notes, sources et articles consultés dans notre dossier sur l’élimination de la violence envers les femmes ainsi que sur la résilience.

En voici un aperçu :

Marguerite Barankitse, prise dans la violence du génocide, a transformé la vie de milliers d’orphelins en ouvrant les maisons Shalom au Burundi. Cette enseignante qui aurait, toutes les raisons de cultiver des ressentis de colère et de haine suite à ce qu’elle l’a vécu, affirme pourtant : « Celui qui tue est la première victime de son geste. On ne peut pas condamner un homme, seulement son geste ». Elle ajoute que « Toute vie est sacrée, même celle du criminel. »

« 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes »
 Notre appel se situe dans le contexte de cette campagne qui se déroule du 25 novembre au 6 décembre.

Femmes autochtones – Parmi les manifestations de la violence, signalons qu’au Canada, « plus de 1186 femmes autochtones sont disparues ou ont été assassinées au cours des 30 dernières années.

Toujours dans notre dossier, toute une série de liens sur le sujet :

Statistiques de l’ONU à propos des femmes: mariages forcés, harcèlement sexuel, viols en contexte de conflit, traite des femmes, etc. Attaques à l’acide. Violence conjugale: Une campagne pour recueillir les témoignages de victimes de violence conjugale.

25e anniversaire de la publication Violence en héritage? La violence conjugale et familiale est malheureusement un phénomène persistant. Lire ou relire la brochure  Violence en héritage?  du Comité des affaires sociales de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, 1989.

Une autre histoire de résilience au sujet de la violence faite aux femmes, celle du  Dr Denis Mukwege à qui l’on vient de décerner le prix Sakharov. Denis Mukwedge s’est spécialisé dans la prise en charge des femmes victimes de viols collectifs.

Quelques autres exemples inspirants de femmes résilientes.

Marie-Sol St-Onge, artiste-peintre québécoise, a perdu des membres après avoir été victime de la mangeuse de chair.

Olivia Giles, avocate, peut maintenant accomplir plusieurs gestes quotidiens à l’aide de prothèses et d’outils, après avoir perdu mains et jambes suite à une méningite. Elle a fondé l’ONG « 500 Mille » pour équiper des jeunes africains amputés.

Emmanuelle Després. Sortie de l’intimidation elle a pris la parole lors d’une manifestation qu’elle a organisée à Trois-Rivières et elle se réjouit de la tenue d’un Forum sur l’intimidation au Québec.

Les liens pour chaque item sont affichés dans notre dossier

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Lire les prières de T. Linotte et de Marie-Hélène.

participez

Quelques extraits des participations reçues suite à notre appel au sujet de la violence et de la résilience :

Tolérance?

un poème de Rita Amabili

Si Amnistie parle de toi jeune fille aux yeux verts
C’est qu’on a dépouillé ton cœur et déposé l’enfer
Dans ton corps mille fois privé, on perpétue le mal
Et le conflit se continue comme s’il était normal

Lire la suite du poème

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Un partage de Féa sur la place du « féminin » dans nos vies, que l’on soit une femme ou un homme…

Au sujet de l’appel pour l’élimination de la violence faite à l’égard des femmes, il me semble que nous pourrions dire : « pour l’élimination de la violence faite à l’égard du féminin »… parce que le féminin est souvent agressé bien avant que ne le soit la femme, et non seulement par l’homme mais aussi par la femme elle-même.

Lire la suite dans notre section « Prise de parole »

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Invitation de Monique Hamelin à signer la pétition de la FFQ pour obtenir une commission itinérante… dans notre nouvelle page dédiée à la présentation de pétitions.

APPUYONS LA DEMANDE DE CRÉATION D’UNE COMMISSION QUÉBÉCOISE ITINÉRANTE SUR LA VIOLENCE SEXUELLE

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« J´ai fait de la peine à ma mie
Elle qui ne m´en a point fait
Qu´il est difficile d´aimer… »

Pourquoi ce refrain m’est-il venu en tête dès l’instant où j’ai mis mon pied hors du lit? Serait-ce parce que dans les journaux et sur le web, on entend sans cesse des histoires où les relations humaines ont été déloyales, où les escroqueries se sont faites alors que les détrousseurs regardaient franchement leur victime dans les yeux, se faisant souvent passer pour des amis intimes ou des professionnels honnêtes?

Peut-être aussi parce que tant de couples se font et se défont autour de moi et que les histoires du cœur finissent trop souvent sur un sol vallonné, tourmenté, laissant les protagonistes meurtris de différentes façons?

Lire la suite du « doux chagrin » de Rita Amabili, une réflexion vivante sur des paroles de Gilles Vigneault.

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Un grand merci pour vos participations à cet appel, nous gardons ce thème ouvert, n’hésitez pas à nous envoyer d’autres partages!

accueil@antennesdepaix.org