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La 4e édition du Prix du Public pour la Paix – miroir de nos solitudes ou de nos solidarités?

Il est fascinant de voir à quel point nous sommes collectivement hypnotisés par les acteurs de division, d’exclusion et de violence armée. Les grands médias ne le reflètent que trop bien. Par ailleurs, nous ne nous préoccupons guère de donner de la visibilité aux milliers de personnes qui œuvrent quotidiennement dans l’ombre à la réconciliation, contribuant à la non-violence et à la paix.

Les instigateurs du Prix du Public pour la Paix ont, quant à eux, compris que tout le monde espère, depuis la tendre enfance, une forme de reconnaissance de la part d’autrui, une des raisons fondamentales pour laquelle ce prix public a été créé. Ils nous rappellent que pour les artisan-e-s de paix de certains pays, qui bien souvent s’engagent au péril de leur vie, des manifestations de soutien provenant d’autres régions de la planète peuvent s’avérer vitales pour la poursuite de leurs actions.

L’édition 2017 du Prix en fait foi: une vingtaine de personnes et d’organisations ont été présentées au Prix, dont la moitié ont reçu suffisamment de soutien du grand public pour être qualifiées de finalistes. Les nominations du public sont venues de l’Afrique (Cameroun, Ghana, Nigeria), du Moyen-Orient (Yémen) et de l’Asie (Inde, Pakistan), des Amériques (Colombie, États-Unis) et d’un seul pays d’Europe (France).

Là où existent tensions et rivalités entre groupes humains, où l’on doit protester contre des emprisonnements injustes, là où les droits des minorités ne sont pas respectés, là où la discrimination accompagne les déplacements de population, il se trouve des jeunes, des hommes et des femmes qui sortent de leur confort pour éveiller leur collectivité aux enjeux de l’heure, faisant preuve d’imagination pour sensibiliser, mobiliser leurs compatriotes à retrouver  leur dignité.

Merci de partager la vidéo à partir de Vimeo, de la page Facebook, du compte Twitter ou de la chaine YouTube du Prix du Public pour la Paix.

Notre réponse à nous, du public

À l’ère du web l’action se déroule à l’échelle de la planète; pour cette raison, le Prix du Public pour la Paix est une initiative en ligne, en trois langues, qui veut donner une chance égale à tous tant pour l’accès à la visibilité qu’à l’expression de la solidarité sans frontières.

Antennes de paix est un partenaire majeur du Prix du Public pour la Paix parce que la mission de cette initiative en ligne rejoint la nôtre : promouvoir une culture de non-violence et de réconciliation pour une paix juste, dans un monde libéré de la violence et de la peur. Nous sommes fiers d’apporter notre modeste part à une équipe de professionnels des médias sociaux (illustration, rédaction, production de vidéos, etc.) assistés de bénévoles qui consacrent gratuitement des centaines d’heures de travail à faire connaître le mieux et le plus possible les initiatives et artisan-e-s de paix.

En qualité de partenaire de soutien et de diffusion, nous sommes toutefois surpris de constater que les candidats au prix reçoivent très peu d’appui de la communauté internationale et qu’ils doivent avant tout compter sur leur propre réseau dans leur propre pays pour être soutenu. Autrement dit, nous gens du Nord qui sommes les plus branchés de la planète, ne prenons pas, ou si peu, la peine d’exprimer notre soutien aux finalistes proposés par des citoyens d’autres continents!

Qu’est-ce que cela veut dire? Sommes-nous dans ce pays à ce point indifférents et peu intéressés à ce qui contribue à notre paix globale, peu importe où sur la planète? Sommes-nous à l’échelle de l’humanité, encore et malgré nos efforts occasionnels de solidarité, d’abord et avant tout concentrés sur nos propres initiatives, au point qu’il nous est difficile de sortir de notre propre réseau? C’est pourtant une tout autre approche qui a été encore une fois préconisée lors du dernier Forum social mondial tenu à Montréal en août 2016.

Le Prix du Public pour la Paix n’est certes pas la seule initiative citoyenne qui mérite notre soutien, mais c’est la seule distinction pour la paix dans laquelle les candidats sont proposés, nominés et appuyés par de simples citoyen-ne-s de la planète. Qui dit plus démocratique?

À quelques jours/ heures de la proclamation des lauréats, début février 2017, souvenons-nous que des artisan-e-s de paix partout sur la planète ont besoin de reconnaissance. Nous vous invitons à visiter le site, à vous abonner en laissant votre adresse courriel sur le site à https://prixpublicpaix.org/, puis à aimer la page Facebook du Prix du Public pour la Paix.

Et n’hésitez pas à laisser des commentaires et suggestions à l’Équipe du Prix du Public pour la Paix.

Antennes de paix

antennesdepaix@gmail.com

Le 25 janvier 2017

 

 

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Affirmer la paix Élimination de la violence envers les femmes Non-violence

Dieu veut-il la violence? Non!

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Suite à la vague récente d’attentats, apparemment perpétrés au nom de Dieu, nous publions la belle réponse du théologien Jean-Marc Gauthier à la question que nous avions déjà posée en 2015, suite aux attentats de Paris :

Dieu veut-il vraiment la violence?

Non! Sûrement pas! Vraiment pas!

Que serait ce qu’on appelle « Dieu » si « Dieu » voulait la violence? Un terroriste de Haut-niveau? Nous avons assez de terroristes de bas-niveau pour nous encombrer d’un terroriste de Haut-niveau, pour justifier les terroristes de bas-niveau.

Il est terriblement triste et religieusement blasphématoire qu’on utilise le nom de « Dieu », dans quelque langue que ce soit (God, Allah, Deus, Theos… Dieu),  pour justifier nos violences non-assumées. Le problème des « sacrés humains » que nous sommes, c’est justement de vouloir sacraliser nos violences pour masquer que nous faisons, indûment, des victimes innocentes. On nous a mis dans la tête, en nous forçant le coeur, que nous étions des héros, des martyrs si nous faisions la guerre, si nous gagnions la guerre.

Mais gagner la guerre, c’est toujours perdre la paix. C’est ne rien gagner sinon le souvenir d’avoir été un héros guerrier. Un meurtrier sacralisé … en légitime défense… ou en illégitime attaque.

De la terreur…

Quand on a lancé des bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki, en 1945,  en tuant des milliers de victimes innocentes, on n’a pas gagné la guerre, on a perdu la paix. On a tué des êtres humains, très réels, en chair et en os, des enfants, des femmes, des hommes. Comment être  véritablement en paix, après cela? Depuis que « la bombe » a gagné la guerre en tuant à outrance, on est entré dans le monde de l’équilibre de la terreur masqué en apparence de paix. La guerre froide. Depuis, la guerre froide s’est réchauffée en déséquilibre de la terreur. Dorénavant, la terreur en déséquilibre peut s’exprimer n’importe comment, n’importe quand, partout. Ce n’est plus Dieu qui est partout, c’est la terreur possible.

Si vous cherchez Dieu, le « Bon Dieu », vous ne le trouverez pas dans ces jeux de terreur déséquilibrée. Vous ne trouverez que des idoles en formation.

… aux idoles

Je cherche  encore le « Bon Dieu ». Ce n’est certes pas celui qui s’est manifesté à Paris quand on tuait des victimes innocentes en criant « Allah est grand », comme ce n’est pas celui qui va se manifester en Syrie quand on tuera des victimes innocentes, au milieu des guerriers, pour venger nos victimes innocentes.

Ce qu’on appelle « Dieu » est à la merci de ceux et celles qui croient en « Dieu » et qui parfois prennent son nom en vain.

On reconnaît un arbre à ses fruits. Si nous croyons à la violence et en faisons un projet sacré, nous faisons de « Dieu » un meurtrier insignifiant et insupportable. Une idole. Quand un jeune homme, à Paris, tuait en tirant à bout portant  en criant : « Dieu est grand », il ne rendait pas gloire à Dieu.  Il disait: « Dieu t’es mon idole » et il faisait de Dieu une idole blasphématoire. Le problème c’est qu’il ne savait pas ce qu’il faisait. – « Pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ».- Il croyait à la violence croyant croire en Dieu. Il ne croyait pas en l’Amour.

Du côté des victimes

Si nous croyons en l’Amour et en faisons un projet divinement vivifiant, nous faisons de « Dieu » le seul « Bon Dieu » que Dieu pourrait être.

Sinon « pas de Dieu » serait mieux. Mais est-ce que ce serait mieux?

À chaque jour, j’essaie encore de croire en l’Amour, ce qui aura toujours l’air d’être fragile quand la violence se prend pour Dieu. Mais je ne vois pas d’autre chemin signifiant et vivifiant. Divinement signifiant et vivifiant.

Si vous cherchez Dieu dans les querelles meurtrières qui tuent la beauté du monde, vous n’avez  de chance de trouver un « Creux de Divin » que bien caché du côté des victimes. Cette apparence de Dieu n’est pas éclatante.  On (Dieu) ne saurait vouloir ni apprécier la violence quand on en est victime. Tuer au nom de Dieu c’est un peu beaucoup tuer Dieu, s’il est vrai que Dieu est amour.

Jean-Marc Gauthier, théologien (à la retraite), Saint-Jérôme, Qc

Liens à consulter :

«Je veux répéter avec fermeté que la voie de la violence et de la haine ne résout pas les problèmes de l’humanité, et utiliser le nom de Dieu pour justifier cette voie est un blasphème» Pape François
http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Le-pape-denonce-comme-un-blaspheme-l-utilisation-du-nom-de-Dieu-pour-justifier-la-violence-2015-11-15-1380582

La guerre au nom de Dieu ?
http://www.lavie.fr/actualite/religions/la-guerre-au-nom-de-dieu-06-01-2016-69580_395.php

Une violence divine ?
http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/12/27/une-violence-divine_4838378_3232.html

La religion mène-t-elle à la violence ?
http://www.lactualite.com/politique/le-blogue-politique/la-religion-mene-t-elle-a-la-violence/

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Peuples déracinés, déplacés, exilés

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Nous amorçons cette semaine la publication d’une série d’articles, de réflexions et de partages sur le thème du déracinement et de l’exil. Voici un aperçu de notre dossier Peuples déracinés, déplacés, exilés.

En décembre 2014, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour la protection des réfugiés (HCR) révélait que le nombre de personnes déplacées et réfugiées dans le monde avait atteint un sommet record depuis la Seconde Guerre mondiale, soit 51.2 millions de personnes. 

Les personnes déplacées transportent avec elles la douleur de savoir leurs propriétés dévastées, leurs communautés déchirées par des divisions politiques et religieuses qui vont laisser des traces pendant des décennies.

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Comment nous situer face à des exodes massifs? Quand une partie du corps souffre, c’est le corps de toute l’humanité qui est atteint.

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Déplacés à cause d’un conflit

par Gisèle Turcot

Pendant l’attaque israélienne dans la Bande de Gaza, à l’été 2014, environ 520,000 Palestiniens ont été déplacés; 485,000 ont eu besoin de recourir à l’aide alimentaire, 273,000 ont logé dans les écoles de l’ONU, 17,200 maisons des Gazaouis ont été totalement détruites ou sévèrement endommagées, et 37,650 résidences endommagées sont encore inhabitables.

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cinq ans après avoir obtenu le permis de construire sa maison, des fonctionnaires équipés d’un fusil frappent à la porte avec un avis d’éviction : « Vous avez quinze minutes pour ramasser vos affaires ». Salim est sorti dehors pour négocier un délai; son épouse enfermée dans la maison avec leurs sept enfants s’empresse de téléphoner aux voisins pour obtenir du renfort. Salim discute, résiste, on le malmène. Un fonctionnaire décide de lancer un projectile de gaz lacrymogène par la fenêtre. Un bulldozer arrive, conduit par un employé palestinien connu de la famille, ajoutant au malheur. Reconstruite peu après, la maison connut cinq autres démolitions.

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Le choix de la non-violence

Témoignage de Mary-Ellen Francoeur

Un vendredi, nous nous sommes joints aux Femmes en noir, ces Israéliennes qui, depuis la Guerre des six jours qui a marqué le début de l’occupation israélienne, se tiennent là tous les vendredis pendant une heure. Elles affichent des bannières portant l’inscription “Mettons fin à l’occupation”.  J’ai porté une grande bannière avec une amie musulmane canadienne. Une autre fois, nous nous sommes rendus sur les terres d’une famille palestinienne menacée par trois colonies israéliennes. 

Lire la suite dans notre dossier Peuples déracinés, déplacés, exilés

L’oppresseur opprimé 

par Rita Amabili

Pour son 10e anniversaire (2014), l’organisme « Breaking the Silence » (Briser le silence), a organisé à Tel Aviv une lecture publique de témoignages de près de mille soldats des Forces de défense israéliennes. Ceux-ci s’expriment sur leur culpabilité, leur honte et leurs agissements injustes et insoutenables envers les Palestiniens.

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Inadmissible même pour le soldat qui ne comprend pas toujours facilement qu’il doive rapporter devant son supérieur son quota ordinaire de «terroristes morts»; qu’il sera félicité toutes les fois où il se servira de la population sous occupation comme bouclier humain; qu’il est tenu de faire un usage abusif de la force à chaque moment où l’occasion se présente; d’utiliser l’humiliation et la provocation jusqu’à ce que certains citoyens excédés se mettent à lancer des pierres.

…alors il aura une raison de se défendre.

Lire la suite dans notre dossier Peuples déracinés, déplacés, exilés

 …

Lire aussi sur notre page Prières pour la paix, la prière avec les déracinés de ce monde de Marie-Hélène ainsi que la demande spéciale de prière pour le Soudan du sud.

Nous recherchons des prières de toutes les cultures et confessions religieuses.
Lire les prières publiées en 2014.
Visitez aussi la page des Intentions de prière spécialement conçue pour promouvoir la paix dans les paroisses.

Participez!

Nous recevrons avec gratitude vos commentaires sur ce thème du déracinement…
Écrivez-nous, offrez un témoignage, un récit, un poème, une prière en solidarité avec des expatriés, des réfugiés, des personnes qui ont perdu leurs repères suite à des conflits ou à des circonstances dramatiques.

Envoyez votre participation à
accueil@antennesdepaix.org

Prochains appels sur le thème du déracinement et de l’exil :

Les enfants dans les conflits armés

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Date de remise des textes et illustrations : lundi 16 février

Les réfugiés

Date de remise des textes et illustrations : lundi 23 février

(Illustrations : dessins-prière de Michel, Marie-France et Marie-Claude, réalisés d’après des photos d’actualité)

Joignez-vous à celles et ceux qui offrent une illustration en appel à la réconciliation et à la paix!

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Colombie

Colombie, un courageux processus de paix

Cette semaine, notre dossier porte sur le courageux processus de paix engagé en Colombie.

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Sachant que nous sommes tous concernés par cette nécessité de démarches de réconciliation et de paix, à commencer dans nos propres communautés et dans notre pays, nous débutons l’appel à la paix de cette semaine en revenant sur les événements qui viennent de se passer à Ottawa. Un rappel que la violence amène invariablement à la violence et que la paix ne peut fleurir sans une réelle pratique de la justice sociale.

En écho aux événements
survenus au Parlement d’Ottawa

L’événement surprise survenu le 22 octobre au Parlement, centre de la vie démocratique de notre pays, fait d’abord appel à notre compassion pour les familles qui ont perdu un des leurs, à Ottawa et à Saint-Jean quelques jours auparavant.

Nous n’aimons pas voir le visage de la violence qui se manifeste sous un jour inédit et nous sommes en alerte, conscients du risque réel de voir réduire encore l’espace de la confiance tellement nécessaire à la santé du vivre ensemble.

L’événement sème aussi l’inquiétude. La tentation sera grande de dégager trop tôt des leçons qui nous acheminent vers des mesures exceptionnelles de sécurité et de contrôle. Sous couvert de sécurité, des décisions hâtives provoqueraient une association malheureuse entre criminalité et radicalisme attribuable, entre autres, à des pratiques islamistes que des musulmans récusent eux-mêmes.

Si nous nous mettions à l’écoute du désarroi qui a conduit de jeunes hommes à des comportements violents et destructeurs, nous apprendrions sûrement des choses sur notre propre société, sur le besoin de réaffirmer des valeurs de solidarité dans un climat de respect qui autorise l’énoncé de ses croyances, dans l’ouverture à l’autre.

La violence mène inévitablement à la violence. Que nos élus aient la sagesse de promouvoir une culture de paix, puisant à même la tradition de non-violence qui honore notre pays. Qu’ils soient  convaincus que la meilleure manière de dissuader l’extrémisme est de contribuer à éliminer de notre monde, et surtout des pays les moins privilégiés, les inégalités criantes qui perdurent. Qu’ils nous aident à pratiquer la justice sociale et la justice écologique, car notre terre est sacrée, et chaque être humain a sa propre dignité.

Richard Renshaw

Secrétaire des Antennes de paix.

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Notre dossier spécial sur le processus de paix en Colombie

Que s'est-il passé en Colombie?
Photos empruntées au site : http://www.centrodememoriahistorica.gov.co/micrositios/expo_itinerante/

Un pays démocratique, doté d’une constitution, d’un Parlement composé d’élus selon les normes démocratiques, a pourtant vécu une longue guerre civile qui remonte à la fin des  années 1950 et qui a atteint une violence inouïe, surtout  à partir de 1985. Mais tous les conflits  finissent par trouver une issue, plus ou moins pacifiquement. Engagé dans un processus de négociations pour arriver à une pacification du pays, le peuple colombien vit une période cruciale de son histoire contemporaine.

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Photos empruntées au site : http://www.centrodememoriahistorica.gov.co/micrositios/expo_itinerante/

Une particularité inédite du processus de paix, dont les négociations se déroulent à Cuba, est de donner la parole aux victimes. Des victimes de la société civile qui, en Colombie, ont subi les assauts de plusieurs acteurs en présence poursuivant leurs intérêts respectifs : les paramilitaires, les rebelles menant des guérillas, les forces gouvernementales commettant des exactions contre leur propre peuple.

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Photos empruntées au site : http://www.centrodememoriahistorica.gov.co/micrositios/expo_itinerante/

Lire les statistiques à propos de la guerre civile dans notre dossier

La guerre civile en Colombie est une histoire de violence qui s’est répandue et dégradée au point de dépasser les limites et les normes que les combattants doivent respecter dans une vraie guerre.

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Photos empruntées au site : http://www.centrodememoriahistorica.gov.co/micrositios/expo_itinerante/

Donner la parole aux victimes et reconnaître leurs droits

« D’abord, nous avons établi quelques principes directeurs pour toutes les discussions; et deuxièmement, nous assurons une plus grand participation des victimes, car tout ce que nous faisons et que nous avons fait, repose sur ce que les victimes nous disent.

Les droits des victimes du conflit ne sont pas négociables. »

Allocution au Parlement du Haut-responsable des négociations de paix, Sergio Jaramillo.

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Une recherche action de Pax Christi International en Amérique latine a mis en évidence l’importance d’accompagner les personnes engagées dans la résolution pacifique des conflits.

De nombreuses initiatives ont surgi partout en Amérique latine pour lutter contre la violence. En Colombie, des associations de femmes se sont fédérées pour élucider les éléments de la culture qui favorisaient la violence structurelle et sociale.

Lire la suite dans notre dossier

dossier

Les victimes colombiennes prennent la parole à Cuba : deux sites en espagnol

Des enfants autochtones racontent des épisodes de violence qui ont atteint leur famille.

Chansons de paix et non-violence en espagnol:

Une vidéo du Révérend Michael Lasley, un spécialiste de la réconciliation.

partage-prieres

 

Lire la Prière pour les femmes privées de paix, tirée du carnet Femmes acteurs de paix, Pax Christi France

Voir notre suggestion d’intention de prière pour la paix en Colombie.

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Faites nous parvenir votre propre appel, message ou prière pour la paix, nous les joindrons à cet article!

accueil@antennesdepaix.org

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Initiatives de paix Non-violence

La non-violence et la paix, c’est à nous d’en faire la promotion!

non-violence

En cette Journée internationale de la non-violence, nous cherchons à nous rappeler que la non-violence et la paix, c’est à nous d’en faire la promotion, autant dans nos actions que dans nos paroles et communications!

appel-semaine

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En ces temps où la violence et les conflits armés retiennent l’attention des médias, nous vous invitons à faire connaître les initiatives et artisans de paix que nous avons regroupées dans notre dossier.

Une autre manière concrète de promouvoir la paix est de proposer ou de soutenir la candidature d’une artisane ou d’un artisan de paix au Prix du Public pour la Paix dont l’édition 2015 vient tout juste d’être lancée.

Le Prix du Public pour la Paix est la seule distinction pour la paix tenant compte des voix et du vote du grand public.  Ce prix unique au monde permet à chacun de faire sa part en proposant ou en soutenant la candidature d’une personne, connue ou inconnue, qui œuvre pour la  paix.

Il suffit de soumettre le nom du candidat de votre choix accompagné d’un minimum d’une dizaine de lignes de texte expliquant pourquoi vous voudriez que cette personne reçoive le Prix du Public pour la Paix 2015. Envoyez votre nomination à :

contact@prixpublicpaix.org

Toutes les nominations devront être reçues avant le 31 octobre 2014 à minuit.

Inscrivez-vous sur le site pour recevoir tous les détails
et être informé de la période de vote.

www.prixpublicpaix.org

L’édition 2015 du Prix du Public pour la Paix présente trois nouvelles catégories de prix : Tisserandes de paix, Groupes œuvrant pour la paix et Initiatives de paix entre les religions. Ces prix s’ajoutent aux trois catégories de base lancées l’année dernière : Prix artisan de paix local, en émergence ou de réputation internationale.

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temoignages

En participant à une mission de solidarité en Palestine-Israël, Mary-Ellen Francoeur, ancienne présidente de Religions pour la paix Canada, a découvert la non-violence à l’œuvre chez les Israéliens et les Palestiniens. Voici un extrait de son témoignage :

« À cause de ma foi et de mes convictions profondes qui m’amènent à croire qu’on ne peut obtenir la paix que par l’action non-violente, j’étais pleine de gratitude et d’admiration pour le mouvement actuel de non-violence et les conditions de vie d’un bon nombre d’Israéliens et de Palestiniens. Un des exemples les plus poignants fut le témoignage du père d’une adolescente israélienne qui venait d’être tuée sur la place publique par une bombe palestinienne. Au début, plein de rage et de ressentiment, il rageait contre le peuple palestinien. Mais à l’invitation d’un ami, il a accepté de participer à la rencontre d’un groupe de parents palestiniens et israéliens qui ont choisi la paix. Voyant une vieille palestinienne qui portait la photo de son bien-aimé tué par un citoyen israélien, son cœur fut touché et il ressentit de la compassion pour elle et pour tous ceux et celles qui ont partagé la douleur de la perte d’un être cher. Il comprit qu’il devait travailler pour mettre fin à de telles souffrances. Sa tristesse était toujours visible, mais son engagement immense. Il se mit à parcourir les écoles pour partager son histoire et son engagement à la non-violence afin de  mettre fin à l’Occupation. »

Francoeur, Mary-Ellen, « Réflexion sur le conflit israélo-palestinien : le rôle de la non-violence ».

Pour obtenir le texte complet, en français ou en anglais, écrire à antennesdepaix@gmail.com .

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Vous trouverez dans notre dossier quelques initiatives de paix et de non-violence à partager dont voici un petit aperçu : 

PEACE ONE DAY  – Entre autres événements, signalons des activités réalisées en quelques villes de la République Démocratique du Congo, pays traversé par la guerre civile surtout dans la région du Sud-Kivu.

MASTERPEACE – CONCERTS POUR LA PAIX est une initiative officielle, lancée le 21 septembre 2011 et qui s’est achevée le 21 septembre 2014 avec la tenue de concerts de la paix dans plus de 40 pays.

LA SEMAINE DE LA PAIX EN COLOMBIE – Chaque année, un grand nombre d’organismes dédiés à la défense des droits humains et à la paix célèbrent une Semaine de la paix en Colombie.

KITES FOR PEACE – Un appel venant des enfants pour mettre fin aux conflits armés dans le monde.

INTERNATIONAL ZOUK FLASHMOB – Vous connaissez la danse brésilienne Zouk? Le 16 août dernier, une quarantaine de villes dans le monde ont organisé un événement dansant pour unir les humains de toutes races et couleurs par le Zouk.

WORDS OF PEACE – Le 21 septembre  un poste de télévision a cessé de publier les “mauvaises nouvelles” pendant 48 heures et présenté des artisans de paix et leurs initiatives.

YOUTH PEACE FEST, MUMBAI, INDIA – Développer les arts pour la paix, écrire pour la paix, marcher pour la paix, recourir à la musique et à la danse pour aider les jeunes à trouver le chemin de leur propre paix intérieure…

SPPIRITUALITÉ ET NON-VIOLENCE – « Notre choix clair est la non-violence active.» Voilà l’une des  six pierres de gué (stepping stones) qui constituent la spiritualité de la paix, selon une recherche action qu’un grand mouvement de paix a menée auprès de ses membres en plusieurs pays.

En apprendre plus sur ces initiatives de paix dans notre dossier.

partage-prieres

Dieu, nous voulons choisir une vie de non-violence et en témoigner :
Dire du bien de l’autre et non pas le blesser.
Entendre la voix qui nous appelle mes bien-aimés.
Être compassion au cœur même de la compassion.
Rechercher ce qui doit être fait plutôt que les résultats.
Réclamer la justice mais fuir la vengeance qui assassine.
Lancer étoile après étoile dans un ciel assombri.
Tendre la main assez loin pour atteindre l’inaccessible.

Lire la suite de cette prière de Mary Lou Kownacki

 

sugg-int-priere

Seigneur, tu ne méprises pas un cœur humble et compatissant.
À tous ces peuples qui  subissent le joug de la violence et de l’oppression,
accorde la liberté.

R/           Seigneur, tout notre espoir est en toi.

Seigneur, tu aimes ces hommes et ces femmes qui adoptent  le chemin de la non-violence pour bâtir la paix;  accorde-leur  la grâce de ne jamais douter de ton amour.

R/           Seigneur, tout notre espoir est en toi.

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Partage des participants :

Une participante, Anne, a répondu à notre Appel pour la paix entre les religions en nous livrant une phrase percutante :

Les guerres dites « de religion » apparaissent quand le fanatisme s’habille d’une religion pour justifier le tranchant de ses décrets tout en ruinant la religion dont il s’est emparé .

Aussi, en complément, quelques citations de Marie-Joseph Chénier :

« Aimer le genre humain, secourir la misère, c’est la religion, c’est la loi toute entière »

« Le ciel pardonne tout, hors l’inhumanité. »

« Pour un homme inspiré secourir les humains est un devoir sacré. »

Et un extrait des propos de Mgr Parolin :

« Ne laissez personne penser qu’il est protégé par « l’armure » de Dieu quand il prépare et exécute des actes de violence et d’oppression ! Que personne n’utilise la religion comme un prétexte pour des actions contre la dignité humaine et contre les droits fondamentaux de chaque homme et femme, surtout le droit à la vie et à la liberté religieuse ! »

Les gens de foi ont une grande responsabilité, celle de condamner ceux qui cherchent à séparer la foi de la raison et à instrumentaliser la foi comme justification à la violence.

La compréhension interculturelle et  la justice sociale sont « indispensables » pour contenir le terrorisme, car « quand l’adhésion à une tradition religieuse spécifique débouche sur un service de générosité, avec conviction, et qui concerne le bien de la société toute entière sans faire de distinction, alors là aussi, il existe vraiment une liberté religieuse authentique et mûre ».

Selon Jean-Paul II la réponse au terrorisme doit respecter « les limites morales et légales dans le choix de la fin et des moyens. Le coupable doit être identifié correctement, dès lors que la responsabilité criminelle est toujours personnelle et ne peut pas être étendue à une nation, un groupe ethnique ou religieux auquel les terroristes peuvent appartenir ».

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Un autre partage, venant d’un de nos partenaires de la famille franciscaine :

Chez François d’Assise l’idée de la résolution pacifique des conflits se condense dans la célèbre légende du loup de Gubbio. C’est un enseignement, dans lequel se retrouvent tous les éléments de la recherche franciscaine de la paix. Les principales étapes sont résumées ci-dessous :

  • La paix ne vient pas d’elle-même, on doit, au préalable, faire les pas nécessaires à la paix. François a toujours agi sans hésitation lorsqu’il entendait une dispute ou un conflit.
  • La paix ne s’obtient pas par la violence, car la violence engendre toujours une autre violence. D’où le refus des armes et l’engagement à une non-violence active et à suivre l’idée fondamentale du sermon de Jésus sur la montagne.
  • La paix est finalement un don de Dieu. C’est pourquoi François se prenait soi-même seulement et simplement comme un instrument de paix. De là en découle évidemment : la recherche non violente de la paix est impossible sans une profonde spiritualité.

Lire la suite sur le site www.fr.ccfmc.net