Enfants captifs des conflits

Notre second appel à la paix sur le thème du déracinement choisit d’accompagner les enfants captifs des conflits qui envoient tous ces humains sur les routes. Ces humains qui forment une foule immense blessée dans son identité.

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Enfants dans les conflits armés

Au total, l’Unicef évalue à 230 millions le nombre d’enfants vivant dans des pays ou des régions affectés par des conflits armés. «Des enfants sont tués alors qu’ils étudient en salle de classe ou dorment dans leur lit. Ils perdent leurs parents, ils sont enlevés, torturés, recrutés, violés et même vendus comme esclaves. Jamais dans l’histoire récente autant d’enfants n’ont été soumis à une telle et épouvantable brutalité», déclarait Anthony Lake, directeur général du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) le 8 décembre 2014.

Le travail de surveillance de l’UNICEF nous aide à mieux percevoir l’ampleur du phénomène des déplacements occasionnés par les conflits et à mieux apprécier les initiatives indispensables pour que la vie même et les besoins fondamentaux de ces jeunes soient respectés. Mais leur sort n’est-il pas  aussi entre nos mains, nous citoyennes et citoyens de pays encore en paix? Leur libération ne dépend-elle pas du versement de notre part nationale au fonds de solidarité internationale?

Source : http://www.parismatch.com/Actu/International/Ces-230-millions-d-enfants-victimes-de-la-guerre-665564/

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Chers enfants, il nous est impossible de passer près de vous en habit de simples observateurs puisque vos jours sont perturbés par les jeux qui se déroulent dans la cour des grands. Si cette lettre arrive jusqu’à vous, un jour, sachez que nous sommes désolés d’apprendre que…

Sur le chemin de l’école en République Démocratique du Congo vous croisez des groupes de rebelles qui sont venus chez vos parents, la veille, extorquer de l’argent ou des biens sous peine de prendre leur bétail ou de vous enlever. En République Centrafricaine les communautés de vos villages sont tiraillées entre des factions qui commettent toutes sortes de violences et qui, parfois, vous y associent de force. Il arrive que vous perdiez une, deux années d’école parce que vous avez dû fuir, seuls ou avec vos parents, la guerre civile déclenchée en Somalie et au Soudan du Sud.

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Ailleurs, en Irak, que vous soyez de famille chrétienne, musulmane ou yazidie, vous avez voulu échapper aux menaces de mort en empruntant la route vers le Kurdistan, ou vers les montagnes où vous avez été exposés sans secours à la faim et au froid. En Palestine, durant l’attaque israélienne de l’été 2014, vous avez été chassés de l’une des 37,650 maisons endommagées et encore inhabitables et vous faites partie des 520,000 Palestiniens déplacés pour échapper au pire. Dans le pays voisin, la Syrie, vous êtes nombreux parmi les 2.5 millions de Syriens réfugiés au Liban et en d’autres pays dans l’espoir de trouver un lieu plus hospitalier que les villes martyres d’Alep et d’Ohms… sans compter que vous êtes aussi du nombre des 6.5 millions de déplacés internes!

Vous, enfants égarés, jetés sur les routes, arrachés à votre coin de terre familier, postés dans des camps de réfugiés surpeuplés, vous nous obligez à reconnaître le désastre de notre temps. Car vous êtes victimes et témoins des batailles menées par les petites et grandes puissances pour obtenir le contrôle des richesses naturelles, l’accès à l’eau et au pétrole, en passant par le contrôle des aéroports. Ces jeux de pouvoir vous privent de votre enfance, brisent le parcours éducatif que vous avez entrepris.

Avez-vous, malgré tout, des rêves pour votre avenir? Qu’aurez-vous à nous faire entendre lorsque vous serez devenus grands? Si cette lettre vous parvient, osez écrire noir sur blanc ce que vous écrivez  aujourd’hui avec vos larmes.

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Mohammed Tuaiman, 13 ans, avant d’être tué par un drone – D’après The Guardian

En 2011 un drone de combat, un appareil volant et armé sans pilote, tue le père et le frère adolescent de Mohammed Tuaiman, alors âgé de 9 ans. Depuis, le village d’al-Zur dans la province de Marib, au Yémen, vit dans la peur de ces « machines de mort » volantes. À la fin de janvier 2015, Mohammed, alors âgé de 13 ans, est tué de la même façon, brûlé vif au volant de la voiture familiale en compagnie de son beau-frère Abdullah al-Zindani et d’un troisième homme non-identifié.

Selon l’aveu des officiers du gouvernement américain, exprimé sous couvert d’anonymat  à l’agence de nouvelles Reuters, la frappe a été menée par l’Agence d’Intelligence Centrale (CIA) dans le but de tuer des hommes soupçonnés d’être des militants d’Al-Qaida.

Maqdad, un autre frère de Mohammed, est celui qui a trouvé et enterré les corps méconnaissables des membres de sa famille, tués et brûlés dans la voiture. Il nie que son frère était un membre associé à Al-Qaida. « Il n’était qu’un enfant. » La famille, qui compte 27 enfants, a maintenant perdu trois membres, y compris leur père, aux mains invisibles des frappes aériennes visant des terroristes, mais qui, selon Maqdad, tuent toujours des personnes innocentes.

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La famille a du mal à survivre depuis la mort du père; ses trois femmes luttent pour la survie de tous les enfants, et les adolescents, y compris Mohammed, faisaient tout pour assurer qu’ils soient nourris.

Maqdad est déterminé à obtenir justice pour sa famille. « Nous voulons que les États-Unis reconnaissent ces crimes contre mes frères et mon père », dit-il. « Ils étaient innocents, nous sommes des gens pauvres et faibles et nous n’avons rien à voir avec le terrorisme. »  Il ira en cour pour tenter de prouver cette injustice.

Source : Synthèse d’un article en anglais écrit par Chavala Madlena, Hannah Patchett & Adel Shamsan, le 10 février 2015 http://stopwar.org.uk/news/not-to-be-outdone-by-isis-obama-burns-a-13-year-old-yemeni-boy-alive. Traduit par Colette Coughlin

VIDÉO filmée par Mohammed Tuaiman avant son décès (en anglais)
http://www.theguardian.com/world/video/2015/feb/10/father-martyred-drone-yemeni-teenager-records-life-similar-fate-cia

En fuite à cause des bruits de guerre

Récit de Carine Salumu

     À l’aéroport où nous étions, nous voyions arriver de la ville et du front plusieurs blessés ensanglantés. Ils nous rapportaient comment la ville était déjà à feu et à sang, vidée des ses habitants. L’enfant que j’étais ne pouvait plus qu’être effrayée en voyant du sang gicler de partout. Les parents pouvaient bien chercher à nous rassurer, mais la terreur avait déjà gagné son terrain. Nous nous rendions de plus en plus compte qu’il n’y avait pour nous d’autre solution que de prendre la route vers Kisangani, en province orientale. Depuis mon enfance, il ne m’était jamais passé à l’esprit que je pouvais faire à pieds, un jour, ce trajet évalué à plus de neuf cents kilomètres. Mais, devant la terreur, nous n’avions pas le choix!

…Alors, nous avons marché, marché et marché sans arrêt. Nous passions des nuits d’insomnie car nous ne savions pas ce qui pouvait nous arriver d’une minute à l’autre, d’un jour à l’autre. Ne connaissant même pas les motifs exacts de la guerre, la peur nous rongeait. Mais, sachant que les attaques venaient du Rwanda et nous souvenant des horreurs commises lors du génocide de 1994, nous imaginions ce qui pouvait nous arriver. Nous avions entendu parler et vu à la télévision comment on s’était égorgé entre peuples d’une même nation, comment aussi on avait enterré des enfants vivants, violé et mutilé les femmes… On n’osait même pas imaginer ce qui pouvait nous arriver. Mais, il fallait fuir.

Nous avions ainsi poursuivi notre exode, mais de plus en plus avec moins de gens. Les familles se séparaient, car les plus forts poursuivaient le chemin ; les plus faibles abandonnaient. Chemin faisant toujours, les maladies frappaient et tuaient.  La faim nous accablait, car nous passions des journées entières sans rien nous mettre sous la dent.

Je me souviendrai toujours du moment où nous avons traversé le parc national et la forêt équatoriale. J’imaginais, dans ma petite tête d’enfant, tous les animaux sauvages et méchants qui y résident ; j’avais tellement peur de les voir surgir et nous tuer. Nous grimpions des montagnes et les redescendions, même lorsque le souffle n’y était plus.

Et comme si on n’en avait pas assez de fuir les soldats rwandais et les animaux sauvages, comme si la faim, la fatigue et les nuits sans sommeil ne suffisaient pas, il fallait aussi que nous nous fassions maltraiter par nos propres soldats congolais déserteurs. Ils nous donnaient des ordres, nous dépouillaient du peu qui nous restait, nous intimidaient et nous brutalisaient avec leurs fusils, etc. Ils nous obligeaient de transporter leurs biens pillés sur leur chemin.

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     Près d’un mois plus tard, notre pèlerinage forcé prenait fin ! J’avais douze ans, et aujourd’hui, douze ans plus tard, ces malheureux événements reviennent dans la mémoire comme si c’était hier !

Je termine en vous disant une petite chose : malgré la souffrance que j’ai endurée, je sais que Dieu était avec moi et ma famille. C’est Lui qui nous a sortis vivants de cette dure épreuve. J’espère que ce petit témoignage vous sensibilisera encore plus à la paix. Car, des milliers d’autres enfants vivent encore aujourd’hui au Congo en situation pire que moi durant de cette  guerre qui n’en finit plus.

(Témoignage recueilli par Antennes de paix lors d’une Soirée œcuménique de prière à Montréal, décembre 2009)

 

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Notre reportage

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Le Bureau International des Droits de l’enfant :
protéger les enfants dans les conflits armés  

 

Par Gisèle Turcot

Qui donc est responsable de protéger les enfants dans les conflits armés? Comment interpeller un pays qui n’applique pas la Convention internationale des droits de l’enfant (CDE) qu’il a pourtant ratifiée? Le soldat Mansour posté dans ce camp de réfugiés, ce Casque bleu népalais en mission en Haïti ou ce policier qui pourchasse des jeunes pris entre deux factions de leur  village en Centrafrique sont-ils formés pour assurer le bien des enfants? Posez ces questions au personnel du Bureau International des Droits de l’Enfant (BIDE/ICBR) situé à Montréal et vous obtiendrez des réponses éclairantes.

Ces professionnels forment une équipe de veilleurs au service d’une mission directement liée au respect et à la promotion des droits de l’enfant. Depuis sa fondation à Montréal en 1994, cette ONG internationale agit en concertation avec l’UNICEF pour soutenir la mise en application de la Convention internationale des Droits de l’enfant au moyen de programmes développés au cours des années : la protection des enfants victimes et témoins d’actes criminels, la lutte contre le tourisme sexuel impliquant des enfants, la formation de magistrats, de membres des Forces armées et de policiers, tous impliqués dans les systèmes de protection de l’enfance.

Un programme spécifique touche les enfants dans les conflits armés. Il a pris de l’ampleur en 2013-2014, donnant lieu à des formations  en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique latine. Grâce à un partenariat avec l’ONG internationale Save the Children et au soutien financier de l’Agence  suédoise de coopération au développement, le BIDE a préparé une trousse de formation pour le personnel des forces de défense dans le but de renforcer les compétences des militaires en matière de protection des enfants. Il pouvait compter sur un inventaire préalable de 225 outils de formation destinés au personnel des opérations de maintien de la paix à travers le monde.

On suppose que des militaires entraînés au combat doivent intégrer la protection des enfants et des jeunes de moins de 18 ans dans leur champ de vision. Alors comment doivent-ils se comporter envers un jeune djihadiste, un adolescent qui a tué un soldat, un autre qui s’est enrôlé sans la permission de sa famille, un quatrième qui est soupçonné de participer à des actes terroristes?  Chaque fois, le principe du droit de l’enfant à la protection s’applique et les militaires somaliens, nigérians ou syriens doivent agir en conséquence.  Des gendarmes et des policiers qui bénéficient d’une formation adéquate découvrent aussi leur responsabilité de protéger, en tenant compte des facteurs de genre, de culture et de religion.

Les professionnels du BIDE travaillent à la conception, à la planification et à l’évaluation de ces formations en consultation avec des partenaires; ils formulent des directives pour améliorer les pratiques en milieu juridique; ils agissent au niveau des législations, laissant aux acteurs sur le terrain la gratification de contacts directs avec les jeunes. Mais ces hommes et ces femmes, ainsi que les étudiants et stagiaires qui font de la recherche semestre après semestre, se passionnent pour que les jeunes exposés à toutes sortes de violences recouvrent les conditions d’une croissance normale. Ils et elles savent que les conflits au Moyen-Orient et en Afrique leur sont  très néfastes.

« La dynamique conflictuelle qui se déploie en Afrique a des effets dévastateurs sur le développement et la survie des enfants. Dans les dernières années, les acteurs de la protection de l’enfant de l’ONU ont noté avec inquiétude que le caractère et les tactiques des conflits armés en évolution créent des menaces sans précédent pour les enfants. »

IBCR/Save the Children, La protection de l’enfant dans les opérations de consolidation de la paix de l’Union africaine. Synthèse du rapport, 2014, p. 7.

En savoir plus : visiter le site www.ibcr.org et le dernier bulletin de nouvelles publié en anglais : http://www.ibcr.org/media/com_acymailing/upload/newsletter_on_children_in_armed_conflict-_august_2014.pdf

Les enfants-soldats

 

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En 2015, Leila Zerrougui, représentante spéciale  de l’UNICEF pour les enfants et les conflits armés, affirme que  sur les 59 parties en conflit identifiées par le Secrétaire général des Nations unies, 57 sont nommées parce qu’elles continuent à recruter des enfants-soldats. En effet, « des dizaines de milliers de garçons et filles sont associées aux forces gouvernementales et aux groupes armés qui s’affrontent dans plus de 20 pays dans le monde. Ils sont nombreux à être victimes ou témoins de conflits, forcés de participer à des actes d’une incroyable brutalité ».

(Source : https://childrenandarmedconflict.un.org/press-release/children-at-risk-of-recruitment/)

De plus en plus d’acteurs armés sont apparus au cours des dernières années : armées rebelles ou cellules dissidentes, groupes paramilitaires liés à des gouvernements, groupes de défense populaire formés d’anciens militaires qui pilotent des citoyens peu ou pas entraînés, cellules terroristes tapies dans l’ombre ou pirates en mer. Ce phénomène, lié à la diminution du nombre de conflits entre les États – jusqu’à l’apparition de groupes islamistes extrémistes – contribue à  l’augmentation du nombre de conflits intra-étatiques.

La définition d’un enfant associé aux forces armées ou aux groupes armés englobe

« Toute personne âgée de moins de 18 ans qui est ou a été recrutée ou employée par une force ou un groupe armé, quelle que soit la fonction qu’elle y exerce. Il peut s’agir, notamment mais pas exclusivement, d’enfants, filles ou garçons, utilisés comme combattants, cuisiniers, porteurs, messagers, espions ou à des fins sexuelles. Le terme ne désigne pas seulement un enfant qui participe ou a participé directement à des hostilités. » — Les Principes de Paris, 2057.

http://www.unicef.org/french/protection/files/ParisPrincipesFrench310107.pdf

« L’expression « conflit armé » couvre un spectre beaucoup plus large de violences que le terme « guerre », et elle est caractérisée par un haut niveau de fluidité et de fragmentation. Les spécificités des conflits armés des dernières années incluent le fait que les civils soient intentionnellement pris pour cibles, la multiplication des acteurs armés autres que l’État, l’accès plus large et plus facile aux armes légères et de petit calibre, la durée prolongée des conflits, particulièrement lorsque des ressources naturelles sont en jeu, l’incapacité des acteurs externes à imposer un cessez-le-feu, et les liens entre les groupes armés et les réseaux illégaux de trafic et de crime.

Les hostilités actuelles en Afghanistan, la complexité des acteurs armés en Colombie, les combats prolongés au Sri Lanka, la violence armée en Haïti et l’insurrection aux Philippines représentent quelques exemples de cette forme contemporaine de conflit. De plus, le terrorisme peut être vu comme un défi considérable, puisque les acteurs armés y sont moins accessibles et plus difficiles à définir.

Au cours des dernières années, un nombre grandissant d’acteurs armés est apparu, allant des armées rebelles aux cellules dissidentes, en passant par des groupes paramilitaires liés à des gouvernements et des groupes de défense populaire. »

Cité in BIDE/IBCR, Les enfants dans les conflits armés. Guide en matière de droit international humanitaire et de droit international des droits de la personne, Montréal, nouvelle édition 2010, p. 146.

Principes de Paris : http://www.unicef.org/french/protection/files/ParisPrincipesFrench310107.pdf

Nous sommes révoltés de constater que 20 ans après la signature de la Convention internationale des droits des enfants par la quasi-totalité des pays, tant de jeunes sont devenus des enfants-soldats, que ce soit au service des milices rebelles ou des forces armées gouvernementales. L’augmentation des conflits violents augmente aussi le risque de recrutement d’effectifs parmi les moins de 18 ans.

Soit dit en passant, nos pays sans guerre ne sont pas sans reproche, tel le Canada, qui mène une  campagne intensive de recrutement militaire dans les écoles secondaires. En certains pays, notamment aux États-Unis, il devient difficile de trouver assez de recrues pour combler les rangs de l’armée. Ainsi, comme le révèle la cinéaste canadienne Raymonde Provencher dans le film Une mort insensée (2008), Jesus Suarez del Solar, d’origine mexicaine, un jeune de 17 ans appartenant à une famille sans statut, a obtenu rapidement sa citoyenneté parce qu’il a accepté de s’enrôler dans l’armée. Il fut malheureusement l’une des cinq premières victimes latino-américaines de la guerre préventive en Irak, en 2003.

Le cinéma nous a familiarisés avec le sort des enfants-soldats. Le film Rebelle (2012), œuvre réalisée par le cinéaste canadien Kim Nguyen, mettant en scène la jeune Rachel Mwanza, fera d’ailleurs l’objet d’une présentation spéciale dans notre prochain appel entièrement consacré aux enfants-soldats.

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 Ne manquez pas notre prochain dossier portant spécifiquement sur les enfants soldats

Le cycle de la terreur et de l’injustice

Qui, dans une guerre, est le premier à injustement terroriser l’autre? Une chose est certaine, l’injustice engendrera nécessairement d’autres injustices, et la terreur suscitera inévitablement d’autres actions générant la terreur. Même si chacun, poussé par l’esprit de vengeance, pense agir en toute légitimité en prenant tout les moyens pour se débarrasser de la menace  extérieure, le résultat reste le même : toujours davantage de terreur et d’injustice. La seule différence se situe entre les moyens utilisés par le puissant et le faible : le premier tente vainement d’annihiler la menace en l’écrasant dans l’œuf, tandis que le second se voit réduit à des actes insensés qui ne font qu’attiser la colère  du premier.

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Voici quelques références sur la situation des enfants du monde captifs des conflits

http://www.unicef.ca/fr/press-release/plus-d%E2%80%99un-enfant-sur-dix-vit-dans-des-r%C3%A9gions-touch%C3%A9es-par-des-conflits-arm%C3%A9s-l%E2%80%99unicef

http://www.endvawnow.org/fr/articles/1490-les-enfants-et-les-conflits-armes-.html?next=1491

Depuis 1999, le Conseil de sécurité a adopté des résolutions portant spécifiquement sur les enfants et les conflits armés, chaque résolution successive comportant un nombre croissant de dispositions concrètes pour protéger les enfants. Ces résolutions revêtent une pertinence particulière pour les filles qui sont souvent victimes de violences et d’exploitation sexuelles et qui sont de plus en plus fréquemment recrutées par des groupes armés.

http://www.lefigaro.fr/international/2014/06/20/01003-20140620ARTFIG00421-nombre-de-deplaces-record-depuis-la-seconde-guerre-mondiale.php

http://m.parismatch.com/Actu/International/Ces-230-millions-d-enfants-victimes-de-la-guerre-665564

http://www.unhcr.fr/pages/4aae621d43f.html   – Enfants déplacés en Afrique

http://www.jeuneafrique.com/Actualite/image/69279/   – Enfants africains janvier 2015

SYRIE

Témoignage poignant d’un enfant témoin du massacre d’Al Houla – (ss-t français) https://m.youtube.com/watch?v=Ha9N63LOKuI

http://quebec.huffingtonpost.ca/sylvie-a-briand/au-liban-un-photographe-eclaire-un-peu-le-quotidien-denfants-syriens_b_6100344.html

http://www.lapresse.ca/photos/international/201302/06/12-9935-syrie-une-enfance-dans-la-guerre.php#644700-ecole-amenagee-camp-refugies-bab

http://quebec.huffingtonpost.ca/2015/01/30/video-compare-realite-suedois-a-refugies-syriens_n_6581282.html   – Vidéo comparant la vie des Suédois à des Syriens déplacés

http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/06/20/send-a-heart-to-ali-refugies-syrie_n_5514299.html

Lycéennes enlevées par Boko-Haram: deux jeunes filles témoignent… http://www.atlantico.fr/pepitesvideo/lyceennes-enlevees-boko-haram-deux-jeunes-filles-temoignent-violence-ravisseurs-1070027.html

Ce groupe enlève  des jeunes filles dans des écoles… http://www.lapresse.ca/international/afrique/201501/17/01-4836098-je-suis-nigeria.php

Henekh, enfant juif échappé du ghetto de Varsovie témoigne… http://poly.hypotheses.org/93

En savoir plus : visiter le site http://www.ibcr.org et le dernier bulletin de nouvelles publié en anglais : http://www.ibcr.org/media/com_acymailing/upload/newsletter_on_children_in_armed_conflict-_august_2014.pdf

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(Illustrations : dessins-prière de Colette, Michèle, Marie-Claude, Eda et Paul, réalisés d’après des photos d’actualité)

Les « dessins-prière » sont de simples tracés inspirés de photos et accompagnés d’un message de solidarité ou d’une prière. Tous les dessins sont inspirés de photos de reportage trouvés sur Internet.  Nous remercions les photographes ainsi que les sujets figurant sur les photos.

Joignez-vous à celles et ceux qui offrent un dessin-prière en appel à la réconciliation et à la paix.

Une réponse sur « Enfants captifs des conflits »

Grand merci pour ce dossier aux proportions inadmissibles… vu le sujet traité.. Qui fait grandement réfléchir… Qui interpelle…
Pour ma part, je me laisse habiter par deux aspects qui m’ouvrent des chemins de tolérance (Une question: « Qu’aurez-vous à nous faire entendre lorsque vous serez devenus grands? « )
Un moment de vérité… de vérité (nos pays sans guerre ne sont pas sans reproche…)

Les gravures sont vraiment inspirées, elles aident à entrer dans cette réalité. Merci pour ces sujets traités avec respect, réalisme et profonde intégrité.

MH Carette

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